Nasser Hannachi L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) est entrée hier en grève pour une semaine reconductible, atteste le coordinateur du mouvement de la wilaya de Constantine, M. Salim Zaiyer. La majorité des élèves, surtout ceux du cycle primaire, ont rebroussé chemin au seuil de quelques établissements. «Les élèves de première et de cinquième année n'ont pas cours toute la journée», dira un agent d'une école aux parents d'élèves. Le palier moyen enregistrait aussi des perturbations, alors que le troisième palier n'a pas connu une grande mobilisation pour la simple raison que l'Unpef n'y est pas assez significative. Vers 13 heures, le taux de participation dans ce débrayage décidé par l'Unpef affichait 80% en premier cycle et près de 60% dans le moyen, nous dira le syndicaliste, ajoutant que si «ce pourcentage n'est pas élevé c'est à cause de l'information qui n'était pas bien passée la veille. Mais pour l'après-midi la mobilisation sera importante, certains collèges ont commencé à suivre la protesta». Une protestation qui interpelle la tutelle et le Premier ministre pour aplanir «une situation socioprofessionnelle alarmante et qui perdure», indique-t-on à l'Unpef. La révision du statut particulier des corps communs, le problème des laborantins et des conseillers pédagogiques figurent parmi les préoccupations consignées dans la plateforme des revendications de l'Unpef, qui attire l'attention sur «la formation au profit des enseignants du primaire et du moyen, la prime d'encadrement et le passage à la catégorie 10 des adjoints de l'éducation». Notre interlocuteur estimera que «cette grève est la seule issue pour faire valoir nos droits. Un gel qui ne sera pas levé sans écho rassurant des tutelles concernées». Encore un chamboulement dans le volume horaire des écoliers alors que les associations des parents d'élèves observent, sans réagir. A Constantine, l'Unpef regroupe plus de 6 000 adhérents toutes catégories confondues. Le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui prédomine dans le cycle secondaire dans cette wilaya, entend réactiver le débrayage le 4 février prochain après l'avoir gelé, apprend-on de Mme Soualah, coordinatrice du bureau de Constantine. «Un préavis devra être déposé la semaine prochaine», a-t-elle précisé. Une menace qui pourrait s'éteindre au cas où le département de Baba Ahmed parviendrait à un consensus non seulement pour un syndicat, mais pour toutes les ligues qui se sont donné le mot pour la satisfaction de leurs plateformes distinctes de revendications, «toujours entourées de zones d'ombre», de l'avis des syndicats. N. H.