Après le message d'avertissement de deux jours de débrayage, l'Unpef fait monter la pression par une semaine de grève reconductible jusqu'à ce que la tutelle reporte la promulgation du très controversé statut particulier des travailleurs. Les établissements scolaires d'enseignement primaire et moyen seront une fois de plus à l'arrêt durant toute cette semaine par une grève nationale. Cette nouvelle montée au créneau de l'Unpef ne manquera pas de paralyser totalement toutes les missions et autres prestations que ces établissements sont censés assurer car tous les travailleurs du secteur sont concernés par cet appel à la grève. En effet, ce sont tous les corps de l'éducation nationale, régis par le décret exécutif 08-315, portant statut particulier des travailleurs de l'éducation, qui prendront part à cette démonstration de force en vue de contraindre la tutelle à satisfaire les amendements de l'Unpef. Corps enseignants, adjoints d'éducation, inspecteurs du cycle primaire, ouvriers professionnels, corps communs, agents de sécurité…, tous les mécontents et opposants aux amendements du décret 08-135 ne seront pas de service tout au long de cette semaine “pour faire aboutir nos revendications légitimes”. N'ayant pas réussi à faire valider toutes les modifications touchant divers corps dont il parraine les coordinations, le syndicat de Sadek Dziri est allé jusqu'à exiger le report de la promulgation du nouveau statut particulier au centre de toutes les controverses. Une doléance qu'il justifie par “la nécessité de prendre le temps nécessaire pour corriger toutes ses lacunes et autres défaillances recensées” à travers les différentes copies proposées par la tutelle et rejetées à l'unanimité par les syndicats. Emboîtant le pas à leurs collègues enseignants du secondaire qui sont sortis vainqueurs de leur dernier mouvement de grève, le conseil national de l'Unpef avait décidé à son tour de lancer un message “d'avertissement” par deux jours de débrayage, les 24 et 25 avril derniers. Fort de la large mobilisation des travailleurs du secteur, le syndicat, qui a menacé de radicaliser sa position par une grève d'une semaine reconductible, a décidé de passer à l'action à partir d'aujourd'hui. Le communiqué d'hier sanctionnant la réunion du bureau national annonce que, parallèlement au débrayage, “des rassemblements seront organisés lundi devant les sièges de wilaya à travers tout le territoire national”. Le syndicat revendique entre autres : l'intégration de tous les enseignants du primaire et du moyen sans condition, l'uniformisation du mécanisme d'intégration des corps d'enseignement, la régularisation de la situation des ingénieurs dans les cycles primaire et moyen et des adjoints d'éducation dans la catégorie 10. M B