Samir Ould Ali Le mouvement de grève de trois jours lancé hier par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire technique (Snapest), semble avoir été relativement bien suivi à Oran. Selon les estimations du syndicat autonome, près de 70% des enseignants du secondaire ont répondu à l'appel au débrayage paralysant les trois-quarts des 55 lycées de la wilaya : «La situation risque de se compliquer davantage demain (aujourd'hui mardi, Ndrl) avec l'entrée en grève du Cnapeste élargi», a jugé Mohamed Aous, coordinateur régional du Snapest, en annonçant une probable paralysie générale du secteur de l'Education : «On fera certainement le plein et le ministère verra que nous ne plaisantons pas et que les menaces des retraits sur salaires ne nous feront pas reculer.» De son côté, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation a poursuivi le débrayage en organisant, dans la matinée, une manifestation de protestation devant le siège de la Direction de l'éducation : «Nous sommes déterminés à poursuivre le mouvement jusqu'à la satisfaction de nos revendications», a encore insisté Kada Mezouar, responsable local de l'Unpef, en estimant le taux de participation à 60% environ. L'impasse devant laquelle le MEN et les syndicats se trouvent depuis deux semaines semble avoir provoqué le ras-le-bol des lycéens qui s'apprêteraient, selon certaines rumeurs, à manifester dans la rue leur rejet de la situation de blocage : «Les élèves et leurs parents doivent savoir que c'est la tutelle qui est à l'origine de cette impasse !», avertit Mohamed Aous. Loin du tumulte, quelques établissements scolaires (notamment dans les quartiers de Petit Lac, Point du jour, Séddikia...) continuent à fonctionner normalement mais beaucoup n'écartent pas l'éventualité d'un pourrissement qui pourrait paralyser l'ensemble du secteur de l'Education à Oran. S. O. A.