Samir Ould Ali Comme attendu, de nombreux établissements scolaires des trois paliers étaient, hier, paralysés par le débrayage des deux syndicats de l'éducation que sont le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) qui a appelé à une grève de deux jours, et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) qui, elle, a appelé à une grève d'une semaine renouvelable : «Les premiers chiffres parlent d'un taux de suivi compris entre 80 et 85% des 55 lycées d'Oran, et une moyenne de 35 à 45% dans les wilayas de l'Ouest comme Mostaganem, Sidi Bel Abbès ou encore Tiaret...», a annoncé, en milieu de journée, le responsable régional du syndicat autonome des lycées, Mohamed Aous, en précisant qu'il s'agissait là de l'ensemble des professeurs en grève, qu'il soient ou non affiliés à l'organisation syndicale. «Tout se passe dans le calme et nous allons attendre que les conseils de wilaya se réunissent demain mardi pour décider de la suite à donner au mouvement», poursuit le responsable syndical. Sur les raisons qui ont conduit au maintien du mot d'ordre de grève malgré le dialogue avec le ministère de tutelle, M. Aous déplore qu'elle ne puisse manifestement pas tenir ses engagements et en reste au stade de promesses : «On nous dit que la révision du statut, par exemple, dépend de la Fonction publique, pourquoi dans ce cas ne pas organiser une réunion MEN-Fonction publique-Syndicats de l'éducation pour régler la question ?», se demande avec justesse le responsable syndical en rappelant que si des décisions courageuses avaient été prises en leur temps, la situation n'en serait pas là : «Les enseignants exerceraient leur travail dans des conditions décentes et les élèves ne seraient pas confrontés aux désagréments que l'on sait», a-t-il argumenté en réponse aux protestations que les élèves et leurs parents ne manqueront pas d'élever à l'occasion de cet énième débrayage. De son côté, Kada Mezouar, responsable local de l'Unpef, a estimé que 62% des 160 CEM et 500 écoles primaires de la wilaya d'Oran étaient paralysés par la grève, hier en milieu de journée : «Ce ne sont là que des chiffres partiels mais nous savons que de nombreux proviseurs, censeurs, intendants et adjoints de l'éducation ont décidé de suivre le mot d'ordre de grève d'une semaine renouvelable, lancé par notre syndicat», a affirmé le responsable en rassurant lui-aussi sur le caractère pacifique de la manifestation qui n'a enregistré aucun débordement. S. O. A.