Samir Ould Ali Une semaine après avoir paralysé une partie des établissements scolaires par leurs débrayages respectifs, l'Unpef et le Snapest envisagent de durcir le ton, aujourd'hui lundi, en allant installer des piquets de grève devant la direction de l'éducation et le siège de la wilaya. C'est, en tout cas, ce que les représentants des deux syndicats nous ont annoncé, hier après-midi, en dénonçant «la duplicité» du ministère de l'Education nationale qui a annoncé une prochaine ponction sur les salaires des grévistes tout en assurant que le dialogue est ouvert : «C'est de la provocation, tonne Mohamed Aous, coordinateur régional du Syndicat du secondaire. D'un côté, le MEN assure devant les médias que les portes du dialogue sont ouvertes et, de l'autre, il menace de recourir à la retenue sur salaire. C'est une manière d'intimider les enseignants et c'est indigne !» Kada Mezouar, responsable de l'Unpef, n'est pas moins furieux de la tournure prise par les événements et assène que le syndicat et tous les grévistes sont dans leur droit : «La grève est reconnue comme un droit et nous avons respecté toute la procédure avant de lancer notre mouvement. Pourquoi alors vouloir sanctionner les grévistes de la sorte ? Nous ne revendiquons rien d'autre que l'application des engagements pris par le ministère de tutelle.» Après l'Unpef qui a reconduit sa grève d'une semaine, c'est donc au tour du Snapest de poursuivre le débrayage de deux jours entamé la semaine dernière : «Mais cette fois, ce ne sont pas deux, mais trois jours et nous sommes déterminés à arracher nos revendications, les intimidations ne nous feront pas reculer, au contraire», a encore promis Mohamed Aous en prenant à témoin le grand public, les parents d'élèves en particulier, sur la responsabilité du MEN : «C'est le ministère de l'Education nationale qui pousse au pourrissement en refusant d'honorer ses engagements et en recourant à la menace.» Pour rappel, la semaine passée, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation avait annoncé un taux de suivi dépassant les 60% à travers les 500 écoles primaires et les 160 CEM, alors que le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire technique avait évoqué une participation comprise entre 80 et 85% à travers 55 lycées de la wilaya d'Oran. S. O. A.