La teneur des discussions devait donc se savoir, note le responsable du parti, soit à travers un communiqué, soit au cours d'une conférence de presse qui serait organisée dans les jours qui viennent. Il faut noter que c'est Louisa Hanoune, première responsable du parti, qui a annoncé, dans la matinée d'avant-hier, qu'elle allait rencontrer M. Ahmed Gaïd Salah. C'était lors du point de presse qu'elle tenait, au siège du parti, après une réunion organique. Au niveau du Parti des Travailleurs, on signale que la demande d'audience avec M. Ahmed Gaïd Salah a été formulée depuis le mois de septembre. Beaucoup de choses ont eu lieu entre-temps et assez de faits ont fini par défrayer la chronique, entre les événements de Ghardaïa -source d'inquiétude légitime pour le PT-, les déclarations et autres contre-déclarations qui dominent désormais la scène publique. Avant ce feuilleton de déclarations, sur fond d'accusations, la porte-parole du PT s'est distinguée en exhortant le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, à s'adresser à la Nation, afin, disait-elle, de dissiper le climat qui domine cette période préélectorale. Evoquant, dans ce sens, «une crise sans précédent au sommet de l'Etat», la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), avait appelé Abdelaziz Bouteflika à «s'adresser à la Nation, qui attend des assurances et des garanties». Louisa Hanoune tenait bien avant que les luttes du sérail ne débordent, à ce que «les choses s'éclaircissent, pour que les rumeurs se taisent et pour que cesse le clientélisme». La doléance de la formation politique de Louisa Hanoune a dû cependant attendre jusqu'à ce message du chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, à l'adresse du chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, suite au crash d'un avion militaire survenu à Oum El Bouaghi. En réaction au message du premier magistrat du pays, Louisa Hanoune a salué «un message clair adressé à quiconque tenterait de porter atteinte à l'unité de l'Armée nationale populaire (ANP)». La porte-parole du PT estime, à ce propos, que «le Président a exprimé sa colère contre ceux qui s'avisent d'attenter à la réputation de l'ANP». Tout comme, ajoutera-t-elle, «il a défendu à quiconque de parler en son nom qu'il s'agisse de la présidentielle ou d'autres questions». Dans son point de presse d'avant-hier, Mme Hanoune, qui releva que «le message s'adressait aux milieux mus par des intérêts personnels», rappela que «le communiqué de la Présidence intervient quelques jours après l'appel lancé par son parti au Président pour rompre le silence après les attaques répétées contre l'institution militaire». A. Y.