Sur un encours de crédit à l'économie de 5 154 milliards de dinars, la part des crédits à moyen et long terme a atteint 72,3%. C'est à travers ces chiffres de la Banque d'Algérie à fin 2013 que le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Abderrezak Trabelsi, a démenti les informations selon lesquelles les banques financent plus l'importation que la production locale. «Ces chiffres viennent démentir les allégations concernant une déviation des activités bancaires vers le financement des importations», explique-t-il en ajoutant que «ces données confirment que deux tiers des crédits à l'économie accordés par le secteur bancaire sont destinés au financement des investissements». Invité de la rédaction de la Chaîne 3, Trabelsi, et à propos des importations dont la facture a atteint 55 milliards de dinars en 2013, a indiqué que ce chiffre «doit faire l'objet d'une lecture avisée». Selon lui, la structure des importations démontre que «l'essentiel des importations n'est pas constituée par les produits destinés à la revente en l'état, mais par les biens d'équipement (30%) et les produits semi-finis destinés au besoins de l'industrie nationale (20%)». Et de soutenir par là même que «la grande part des biens d'équipements et des produits semi-finis traduit une nette relance de l'investissement et augure des perspectives prometteuses pour la relance de la production nationale». L'hôte de la Radio nationale a aussi mis en exergue les efforts consentis pour «améliorer et faciliter les procédures d'octroi de crédits aux entreprises», en précisant que «les délais de traitement ont été sensiblement réduits». Sur le volet du retour prochainement du crédit à la consommation, le délégué général de l'Abef a affirmé que «les banques sont prêtes pour l'application de cette mesure». Cependant, a-t-il poursuivi sa mise en œuvre est tributaire de la publication par voie réglementaire de la liste des entreprises et des produits concernés. À propos du marché financier, M. Trabelsi a affirmé que «les conditions de son développement sont aujourd'hui réunies» et que «l'introduction en Bourse d'entreprises champions, publiques et privées, peut être un signal fort pour l'essor d'un marché boursier actuellement en relative stagnation». Etayant plus ses propos, il dira que «la Bourse peut offrir des produits de placement beaucoup plus rémunérateurs que les produits bancaires classiques et susciter une plus grande mobilisation de l'épargne des ménages». B. A./APS