Un accord a été signé, vendredi dernier à Paris, entre l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et l'Algérie pour la réalisation prochainement d'un premier centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique à Alger, rapporte l'APS. L'accord a été signé au siège de l'organisation onusienne, par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova. Placé sous la tutelle du ministère de la Culture, ce centre africain devrait mener, sous l'égide de l'Unesco et en concertation et dialogue avec les pays du continent, des politiques et déployer des actions pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique. Parmi ses actions, il aura notamment à élaborer des inventaires d'identification, d'enregistrement, d'étude, de recherche, de publication et de diffusion du vaste patrimoine culturel africain. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a déclaré à la suite de la signature de cet accord que «la création prochaine à Alger d'un centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est un hommage à toute l'Afrique, bastion de l'aventure humaine», précisant à cet effet que «ce centre est dédié à l'Afrique car nous voulons rendre hommage à notre continent et à son patrimoine culturel qui plonge ses racines dans les profondeurs de la plus haute Histoire». Cet hommage désigne précisément les communautés, groupes et individus qui ont su perpétuer et sauvegarder pour le bien de l'humanité les joyaux des créations humaines, souvent en faisant face aux pires conditions de survie faites de misères, de famines, de pathologies endémiques, de sous-développement structurel, de traite des esclaves et de colonisation dévastatrice. La ministre de la Culture a également déclaré dans une allocution lue à cette occasion qu' «il est aujourd'hui grand temps d'entreprendre des politiques de réparation de ces injustices historiques qui ont longtemps grevé l'affirmation de la culture africaine. L'Humanité ne peut se concevoir sans l'intégration au monde des patrimoines culturels africains, il y va de l'honneur de l'humanité», signalant que l'aventure humaine a commencé en Afrique et qu'il ne fallait pas qu'elle s'y termine. Khalida Toumi a affirmé l'engagement de l'Algérie à tout faire pour participer aux réflexions et actions visant à dresser les inventaires, à effectuer des travaux d'études et de recherche, à conserver, à sauvegarder, à revivifier le patrimoine culturel immatériel africain tout en le mettant en valeur. S. B./APS