Qualité, compétitivité et développement d'un tissu de sous-traitants sont les mots clés de la conférence organisée à l'occasion de la 8e édition d'Equip Auto Algeria, qui a ouvert ses portes hier au Palais des expositions des Pins Maritimes, et ce jusqu'au 6 mars prochain. Intitulée «Industrie automobile en Algérie et démarche pour l'intégration locale», cette rencontre qui a regroupé des responsables et des sous-traitants dans le domaine automobile a été animée conjointement par M. Hamoud Tazerouti, P-dg de la Snvi, M. Bachir Dehimi, P-dg du directoire de la SGP Equipag et le P-dg de Renault Algérie M. Bernard Sonilhak. Les trois intervenants ont mis l'accent sur l'importance de créer un réseau de sous-traitants locaux dans le domaine automobile pour développer ce secteur qui est en train de se faire une place en Algérie à la faveur des grands projets menés avec des partenaires étrangers, notamment Renault et Daimler. L'objectif est d'atteindre un taux d'intégration de l'ordre de 30%, qui est facilement dépassable aux yeux du P-dg de la Snvi, M. Hamoud Tazrouti. Car, dira-t-il, «notre partenaire Daimler va fabriquer des châssis cabines dont les moteurs viendront de l'usine de Constantine, et la Snvi, avec un partenaire, va fournir tout ce qui est carrosserie industrielle, et grâce à l'apport des PME en vitrages, batteries, câbles électriques on dépassera facilement les 30%». Le P-dg de la Snvi a évoqué les nombreux projets en réalisation avec des partenaires étrangers, à savoir celui mené avec Daimler sur le site de Rouiba pour la fabrication, dès Avril 2014, de 15 000 camions, 1 000 autobus et 500 mini-bus, le projet à Tiaret de production de voitures VL TT et Sprinter avec 8 000 unités (6 000 fourgons sprinter et 2 000 véhicules 4X4) qui seront produites d'ici la fin de l'année, après 5 et 6 mois de formation. Ceci, sans compter le projet avec Renault à Oued Tlelat à Oran, où la première Symbol sortira d'usine en novembre 2014. La première étape de fabrication concerne un échantillon de 25 000 unités, pour atteindre 75 000 à la seconde phase du projet, et 150 000 unités si le marché est demandeur. La Snvi, selon son premier responsable, abandonnera progressivement la fabrication d'une gamme de camions, car étant partenaire dans la joint- venture avec Daimler elle ne peut pas se faire concurrence. «Il y a un marché algérien et il vaut mieux le prendre en une seule entité que de le prendre avec les deux», dira M. Tazrouti. Il rappellera que dans le cadre de sa stratégie de développement, Snvi «va donc produire des camions industriels et des VLTT avec Daimler, des véhicules particuliers avec Renault, et les petits camions et ainsi elle aura englobé tous les produits automobiles qui peuvent exister». Le P-dg de la Snvi dira que l'entreprise est à la recherche d'un partenaire pour produire des mini-camions d'une capacité de charge inferieure à 5 tonnes. Pour ce qui est des sous-traitants, la Snvi, Renault et Equipag travaillent dans le cadre d'une commission mixte pour leur prospection. Il y a déjà un sous-traitant nominés par Renault et une dizaine d'autres sont sur le point de l'être, car des audits sont faits par cette équipe mixte et certains sont à la phase finale et seront bientôt nominés. Les sous-traitants se doivent de travailler avec la qualité et les normes requises s'ils veulent être choisis par les grands constructeurs automobiles présents en Algérie. B. A.