Les ménages se retrouvent souvent obligés de faire preuve de plus de retenue, en évitant des dépenses superflues et irréfléchies. Dans une société consommatrice comme la notre où tout se vend, les Algériens dont les salaires sont les plus bas dans toute la région du Maghreb, souffrent le martyre chaque fois que les prix de l'un des produits de large consommation enregistrent une envolée. Le pouvoir d'achat peut être défini comme étant la quantité de biens et de services que l'on peut acheter avec une unité de salaire. Son évolution est liée à celles des prix et des salaires. Autrement dit, le pouvoir d'achat correspond à ce que permet d'acheter un revenu salarial donné. Le faible pouvoir d'achat qui caractérise la société et qui dure depuis longtemps, la libéralisation du marché a eu comme dommages collatéraux une anarchie au niveau du marché local. Les importateurs, les grossistes et les détaillants font leurs propres lois, au su et au vu de tout le monde, sans jamais se soucier des lois et règlement. Les pouvoirs publics annonçant depuis longtemps, une multitude de mesures visant la régulation du marché, n'ont pratiquement rien changé à la situation sociale des Algériens. Car la spéculation et la flambée des prix refont toujours surface. L'inflation ne cesse de s'accélérer depuis plusieurs années. Le principal symptôme de l'inflation étant la hausse des prix, sa conséquence la plus directe et immédiate est la détérioration du pouvoir d'achat. Un autre effet de l'inflation réside dans la dépréciation de la monnaie. La baisse du pouvoir d'achat est lourdement ressentie par les bourses des Algériens. Certes, le Snmg algérien a doublé ces dernières années, mais en dépit de cette augmentation, le pouvoir d'achat demeure faible, les augmentations des salaires n'ont pas d'impact sur les bourses des Algériens puisque à chaque fois qu'il y'a augmentation de salaire les prix des produits augmentent eux aussi. L'objectif pour améliorer le pouvoir d'achat de la majorité passe à la fois par l'amélioration la réforme globale, la levée des contraintes d'environnement qui freinent l'épanouissement de l'entreprise créatrice de la richesse durable, dont la bureaucratie. Le volet social doit être pris en considération car aucun fonctionnaire, père de deux enfants au moins, ne peut subvenir aux besoins de sa famille et s'acquitter de toutes ses charges avec un Smig de 18 000 DA. Le pouvoir d'achat n'a cessé de se dégrader surtout depuis les années 90, en particulier après la mise en place du programme d'ajustement structurel et la libéralisation des prix qui s'en est suivie ainsi que la levée du soutien des prix par l'Etat. Les ménages concentrent leur attention sur l'évolution des prix de quelques produits spécifiques (produits alimentaires en particulier les fruits et légumes, loyer et transport, ceux qui se sont ajoutés récemment aux charges, certains services comme la téléphonie mobile, les frais d'abonnement à Internet, les loisirs incarnés notamment par les prix des voyages à l'étranger, les soins aux ménages, etc.) pour se faire une opinion sur l'évolution générale des prix et de l'inflation en particulier. Mais aucun bien manufacturé n'est pris en compte dans la perception des ménages de l'évolution du pouvoir d'achat, alors que ces produits représentent une part appréciable de leur budget de dépense de consommation. L'effet «qualité» n'entre pas en ligne de compte dans l'appréciation de la hausse des prix en Algérie, eu égard au climat de pénurie planant sur le marché des biens et services. L'inflation n'est pas la même pour tout le monde. Tout dépend des produits que chaque consommateur achète, selon ses préférences et ses moyens, des points de vente où il les achète, de son lieu de résidence. Le pouvoir d'achat d'un ménage modeste est bien entendu inférieur à celui d'un ménage aisé. Mais la croissance du pouvoir d'achat peut, suivant les périodes, être plus forte ou moins forte pour les ménages modestes que pour les ménages aisés. La répartition des revenus joue un rôle primordial dans le ressenti de la baisse du pouvoir d'achat. On peut affirmer que le pouvoir d'achat dépend de l'évolution de deux facteurs : le revenu disponible brut et l'inflation. Le gouvernement envisage dans le but d'améliorer le pouvoir d'achat, la revalorisation du Snmg qui ne devrait concerner que le salaire de base. Le gouvernement vise aussi L'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen à travers les augmentations successives des salaires et des personnes en retraite, outre la subvention des produits et biens de large consommation. K.