En application de la loi électorale et la directive présidentielle sur la nécessité de l'impartialité et la neutralité totale de l'administration et toutes les institutions d'Etat concernées par l'élection présidentielle du 17 avril prochain, le secteur de la communication s'est préparé pour la couverture télévisuelle et radiophonique de la campagne électorale de la manière la plus professionnelle, selon les indications du ministre de la Communication, Abdelkader Messahel. En visite d'inspection aux studios d'enregistrement au Club des Pins et du Centre international presse de Kouba, le ministre a, en effet, affirmé, hier, que «toutes les conditions sont réunies, notamment au plan technique» pour assurer une bonne couverture médiatique de l'élection présidentielle du 17 avril 2014, tout en s'engageant à garantir «le même traitement» à tous les candidats. «Nous attendons ce qui viendra de la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle qui a pratiquement toutes les prérogatives voulues pour la répartition des candidats (temps et ordre de passage à l'antenne et sur les ondes) et même celui d'en définir le timing», précisera M. Messahel. Pour donner plus de poids à ses affirmations et engagements, le ministre dira qu'une charte interne a été élaborée à la télévision et à la radio algériennes. Ce texte détaille et explique le traitement à adopter par les équipes journalistiques avec les candidats lors de leurs déplacements dans les 48 wilayas du pays durant la campagne électorale. Le même traitement sera réservé aux partis lors de leurs interventions directes à l'antenne. M. Messahel précisera que les candidats ou leurs représentants seront impliqués et auront leur mot à dire à toutes les phases de l'enregistrement lors des passages à l'antenne «dans la mesure qu'avant la diffusion de leurs interventions, une copie sera visionnée par les intéressés, qui jugent si elle passe ou doit être revue», dira-t-il. «En tout état de cause, ce qui sera retransmis se fera avec l'aval des candidats ou de leurs représentants», conclut M. Messahel. Concernant le travail sur le terrain, selon le ministre, tous les médias, notamment les envoyés spéciaux étrangers, travailleront «à l'aise et sans problème». Pour sa part, le directeur général de l'Entreprise publique de la télévision (Eptv), Toufik Khelladi, affirmera que son entreprise a mis les bouchées doubles pour assurer la couverture de la campagne électorale dans les meilleures conditions. A ce titre 1 000 personnes, entre journalistes, techniciens et caméramans, sont déployés. S'agissant des garanties de transparence et de neutralité dans le travail de l'Eptv, M. Khelladi dira que la direction de l'entreprise a décidé de remettre quotidiennement à la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle, les DVD contenant tout ce qui a été diffusé durant les différentes interventions des candidats. Telle que présentée, la couverture radiophonique et télévisuelle a tout pour être équilibrée. Toutefois, quand bien même elle accuserait des «lacunes», chaînes de télévision privées et réseaux sociaux se posent comme un vecteur alternatif pour l'information, qui peut même prendre le pas sur celle «officielle», comme l'actualité nous l'a souvent démontré, surtout quand il s'agit de manifestations et d'activités jugées politiquement incorrectes. Et si tout le monde s'accorde à dire que les informations qui circulent sur le Net ne sont pas toujours «vérifiées, confirmées et recoupées» comme celles diffusées par les médias professionnels, il appartient à ces derniers de ne pas se laisser damer le pion sur le terrain et de rester attachés à leur métier sans s'égarer et se fourvoyer dans des calculs d'intérêts, politiques ou économiques. H. G.