La coordination des boycotteurs, désormais appelée «la coordination pour la transition démocratique», a, en effet, initié une série de rencontres dans la même perspective. Annonçant avoir choisi les dates du 18 et 19 mai prochain pour l'organisation de «la conférence nationale pour la transition démocratique», les initiateurs, à savoir le RCD, le FJD, Jil Jadid, Ennahda, auxquels s'est joint l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, ont rencontré dans la matinée d'hier l'ancien chef de gouvernement sous Chadli, M. Mouloud Hamrouche. Signé par son président, Abderrezak Makri, un communiqué du MSP a indiqué, à ce propos, que «les points de vue de la coordination convergent avec ceux de Mouloud Hamrouche, s'agissant de l'évaluation de la situation du pays». Selon le chef du MSP, les deux parties en consultation ont réaffirmé le constat attestant que «le système de pouvoir en place n'est plus en mesure de continuer à gérer alors que le pays est menacé à cause de la mauvaise gouvernance». Les deux parties ont estimé, à cette occasion, qu'«œuvrer pour le changement démocratique est un impératif national qui exige l'aide et l'implication de tous». Pour Mouloud Hamrouche et les membres de la coordination, «le contexte actuel n'est plus celui de la compétition entre les programmes et les idéologies, mais celui de préserver le pays des dangers de la mauvaise gestion en réunissant les conditions favorables pour consacrer les libertés, préserver les institutions de l'Etat et garantir les conditions d'un travail démocratique». Les deux parties suggèrent aussi aux autorités d'«éviter des solutions de replâtrage qui ne seront qu'une répétition des expériences ayant échoué dans le passé». Hamrouche et la coordination se sont entendus, note Abderrezak Makri, sur la nécessité que «ce travail ne soit pas exclusif, ni dirigé contre une partie». Le chef du MSP a révélé qu'une rencontre devait réunir, dans la soirée d'hier, les membres de la coordination et Sid Ahmed Ghozali. La même coordination rencontrera, dimanche prochain, M. Ali Benflis, deuxième au classement à la dernière présidentielle, derrière Abdelaziz Bouteflika reconduit pour un quatrième mandat. Le MSP annonce d'autres rencontres et rendez-vous avec des personnalités et des partis politiques pour la semaine prochaine. A. Y.