À l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal) a organisé hier une journée de sensibilisation sur le thème de «La prévention routière». Cette journée a vu la participation de plusieurs participants dont les services de police et de gendarmerie ainsi que ceux de la Protection civile, en plus de personnalités connues pour leur militantisme dans la prévention routière tels Mme Flora Boubergout, présidente de l'association El Baraka, ainsi que M. Mohammed Lazouni, président de l'association Tarik Essalam. Les organisateurs ont mis en place des stands et des ateliers pour expliquer les différents aspects de ce phénomène qui tue plus de 4 000 personnes par an en Algérie et les préventions à prendre ainsi que des gestes utiles pouvant sauver des vies. Dans son allocution d'ouverture le directeur général de la Seaal, M. Jean Marc Jahn, dira que le phénomène des accidents de la route nécessite l'implication de tous. Toute la société doit s'impliquer dans la prévention routière. M. Jahn a axé son intervention sur l'importance de l'éducation routière au sein de la société, surtout pour les enfants, «l'enfant d'aujourd'hui est le conducteur de demain», alors il faut aller vers eux, leur apprendre les bases de la circulation routière et les informer sur les différents aspects liés à ce thème. M. Hocine Bahlouli, chargé de la communication du Centre national de la prévention et de la sécurité routière, dira : «Il faut agir sur le comportement humain et augmenter les campagnes de sensibilisation pour toucher le maximum de personnes, il faut que l'école et la mosquée s'impliquent dans cette prévention», et d'ajouter que «13 morts par jour c'est trop, il est important aussi que les entreprises se mobilisent comme l'a fait aujourd'hui Seeal».De son côté M. Mohammed Hammadi, chef de mission à la direction des transports d'Alger, dira : «Notre mission est l'organisation des examens de permis de conduire, le conducteur doit être formé pour une durée de 25 heures en ce qui concerne la théorie et 30 heures pour la pratique.» Certains spécialistes ont qualifié le temps consacré pour la formation des conducteurs d'«insuffisant». Victime d'un accident de la circulation et présidente actuellement de l'association El Baraka, Mme Boubergout a parlé avec beaucoup d'émotion sur les accidents de la circulation en Algérie. «Plusieurs morts chaque jour, et des milliers de blessés. On fabrique des blessés, la situation ne peut plus durer, il faut que toute la société s'implique. Nous sommes tous responsables.» Elle dira aussi que nul n'est à l'abri d'un accident de la route, en expliquant que les conséquences des accidents sur les victimes sont terribles, que ce soit en termes psychologique, financier que physique. Les participants ont insisté sur le fait que le facteur humain est responsable de 95% des accidents de la circulation. Des comportements agressifs et arrogants et la vitesse peuvent être des éléments fatals. Le président de l'association Tarik Essalama, M. Lazouni, dira pour sa part : «Je crois pleinement à la prévention, on a besoin du militantisme et de l'implication de tous. Il faut encourager la conduite défensive, et respecter la distance de sécurité.» M. Lazouni a tenu à lancer un appel au ministère de l'Education pour intégrer l'éducation routière dans le programme éducatif. A. K.