Le mépris de l'entité sioniste pour le droit international a atteint jeudi son degré le plus extrême avec le bombardement de cibles protégées par les conventions de Genève. Avec les raids sur le quartier général de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), l'hôpital El Qods et un bâtiment abritant des médias arabes et internationaux dans la ville de Ghaza, Israël a encore une fois fait preuve de dédain envers les traités internationaux. Comme si le massacre de civils, qui se poursuit depuis trois semaines, n'était pas suffisant pour susciter sa condamnation par la communauté internationale et le mettre au ban de l'humanité, cet Etat voyou, qui se surpasse chaque jour dans la barbarie, s'est octroyé le droit de s'attaquer à des objectifs intouchables, remparts pour les blessés et pour les populations qui ont fui les bombardements et qui se trouvent dans le dénuement le plus total. En lâchant des bombes au phosphore sur ces infrastructures -tout porte à croire qu'elles le sont au vu des incendies qu'elles ont provoqués et sur la base de déclarations de responsables de l'UNRWA- Israël ne voulait ni plus ni moins que tout détruire : couvertures, denrées alimentaires et tous produits destinés à l'aide humanitaire ainsi que tous équipements médicaux indispensables pour la prise en charge des blessés. Achever les blessés se trouvant dans l'enceinte de l'hôpital fait probablement partie de son plan. Il est impossible de croire à une erreur, l'emplacement des infrastructures protégées étant connu de l'entité sioniste et de son armée. Il est également impossible de croire la déclaration du Premier ministre Ehud Olmert qui affirme que l'armée a riposté à des tirs du Hamas en provenance du complexe de l'ONU. Comme ils ont toujours excellé dans l'art de présenter les Juifs comme d'éternelles victimes, les dirigeants sionistes excellent dans l'art du mensonge. Avec la complicité et le soutien indéfectible des Etats-Unis qui cautionnent depuis toujours leur arrogance et leurs actes abjects commis sur le peuple palestinien. La déclaration du porte-parole du département d'Etat après les raids de jeudi résume la position éternelle du pays de George Bush. «Je ne jugerai pas», a-t-il lancé aux journalistes dans un point de presse, tout en enfonçant le couteau dans la plaie par cette phrase qui relève d'un cynisme effroyable : «Nous avons parlé depuis le début de nos inquiétudes sur le fait que des innocents risquaient de se faire prendre dans les combats et les Israéliens nous ont assurés qu'ils faisaient tout leur possible pour l'éviter. Je n'ai aucune raison d'en douter.» Selon un responsable de l'UNRWA, trois employés de cette mission ont été blessés dans les bombardements et plusieurs entrepôts ont été brûlés dans l'incendie qui a dévasté des centaines de tonnes d'aide alimentaire, ce qui a poussé l'UNRWA à suspendre une partie de ses opérations humanitaires. Un des objectifs de l'Etat terroriste, en bombardant un immeuble abritant les bureaux de plusieurs médias arabes et internationaux (deux cameramen de la télévision d'Abu Dhabi ont été blessés) veut réduire ces médias au silence et continuer son génocide à huis clos. Les condamnations se multiplient en réaction à ces bombardements, mais Israël n'en a cure. Alors que la diplomatie semble sur le point d'arracher un cessez-le-feu, l'entité sioniste, qui se place au-dessus du droit international, intensifie les bombardements pour exterminer les Palestiniens de Ghaza. R. M.