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Une médina et un patrimoine délaissés
Constantine
Publié dans La Tribune le 08 - 05 - 2014


Nasser Hannachi
La célébration du Mois du patrimoine a débuté le 18 avril dernier à l'échelle nationale. C'est l'occasion de mettre en valeur tous les biens patrimoniaux recensés à travers l'Algérie. Il est aussi question de maintenir cet engouement pour la préservation des richesses patrimoniales, de les promouvoir et de les exploiter en y attirant des visiteurs via des circuits réfléchis. Cette dernière notion est celle qui bat de l'aile.
Elle a tout d'une grande... métropole touristique où devaient se bousculer des multitudes de visiteurs, Constantine continue à attirer par son charme nocturne ou printanier. Bien que diverses altérations maladroites aient pris le dessus sur le relief, la ville préserve une âme et dégage une aura pleine d'essence ancestrale associée à des vestiges inestimables. Comme à l'accoutumée, le Mois du patrimoine fait un clin d'œil furtif au patrimoine matériel et immatériel. C'est bon signe pour rappeler aux populations la nécessité de sauvegarder et surtout de promouvoir cet acquis collectionné depuis des siècles. Le Musée national Cirta avec son trésor inestimable, le monument aux morts, Tiddis, Sidi M'cid, la vieille ville, Djebel Ouahch, le tombeau de Massinissa et évidemment les vertigineux ponts qu'on retrouve sculptés dans chaque plateau en cuivre, ce sont autant de richesses mal exploitées ! En clair, le tourisme culturel est en berne et se limite pour l'heure à des satisfecit démesurés tandis que la réalité illustre une cité déserte n'attirant que peu de monde, contrairement à ce qu'on avance dans des cercles officiels pour justifier l'animation. Il faut un sacré degré de subjectivité pour voir une médina emplie du brouhaha de touristes. Pour l'heure, les excursions ne concernent qu'une partie infime de la population, dont la majorité est constituée par des élèves en sorties pédagogiques. Sans chercher trop loin, Constantine, qui est censée être une ville touristique, ne draine pas de touristes, sauf lors de ces quelques voyages organisés, durant le printemps généralement, pour des nostalgiques de «l'Algérie française» qui se baladent en petits groupes aux alentours de la vieille ville ou sur les ponts. Cette image est récurrente, disent les citoyens. Or, ce qui est attendu c'est de voir la ville ratisser large en matière touristique, d'autant plus qu'elle a les atouts et la matière pour attirer les visiteurs aussi bien nationaux qu'étrangers. Les vestiges de la médina sont visités par occasion, dirions-nous, du fait de l'absence d'une dynamique collégiale émanant des services et offices en charge du secteur de la culture et du tourisme, en collaboration avec les agences de voyages, qui se contentent pour le moment de fournir des prestations
minimales se résumant à la vente de billets d'avions et l'organisation de séjours hors territoire. Du coup, la promotion des sites régionaux demeurent en jachère. Elle se fait dans les salles de conférences durant les dates symboliques, dont le Mois du patrimoine. Quel gâchis que de ne pas savoir tirer profit de telles richesses qui s'offrent à l'exploitation sans nécessiter de gros investissements, c'est une matière première gratuite. À l'ère des mutations économiques qui dictent l'exigence d'exploiter tout secteur susceptible de contribuer au PIB du pays, c'est un véritable gaspillage que de délaisser un tel filon, d'autant que Constantine renferme tout ce qui pourrait faire d'elle une place touristique importante. Mais rien n'est fait. Proposer des voyages hors territoire, c'est la mission préférée des agences de voyages implantées au niveau de la wilaya et ses environs. Aucune initiative pour essayer de «vendre» le produit local n'est en vue. Le tourisme régional peine à s'imposer alors qu'on se trouve au cœur du Mois du patrimoine où diverses esquisses devraient éclore pour faire de Constantine un pôle d'attraction par excellence étant donné les multiples facettes historiques et patrimoniales qu'elle recèle. Pour l'heure, toutes les attentions sont braquées vers la manifestation tant médiatisée «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». Soigner la vitrine de la cité en perspective du 16 avril prochain est la préoccupation par excellence des pouvoirs publics. Une date limitée dans le temps où une inauguration grandiose pourront-elles amorcer une nouvelle ère pour le tourisme culturel Constantinois ? Etoffer la ville de nouvelles réalisations facilitera certes la promotion du patrimoine. Mais sans circuits incitatifs, ce n'est pas de sitôt qu'on sortira de l'oubli.
N. H.


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