L'Algérie participe au financement des projets à caractère régional, visant à favoriser la dynamique d'intégration de son espace géostratégique. Cette volonté a été affichée par le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, à partir d'Abuja, en affirmant que «l'Algérie a engagé, dans ce domaine, de vastes chantiers pour asseoir son projet de développement socioéconomique et favoriser la dynamique d'intégration dans son environnement géographique». Cet engagement n'est pas sans rappeler la participation de l'Algérie aux projets structurants reliant Alger à l'Afrique du Sud par fibre optique ou à Lagos par gazoduc ou encore par la route transsaharienne d'une longueur de 9 000 km, dont l'Algérie s'est engagée à financer la réalisation, même au delà de nos frontières. Il convient de rappeler, également, que l'Algérie qui a parrainé les accords de médiation dans la crise malienne, a pris sur elle la contribution pour la mise en œuvre des accords d'Alger de 2006 pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal. L'Algérie a, en effet, «contribué à l'effort de développement dans les régions du Nord (Tombouctou, Gao, Kidal), en finançant à hauteur de 10 millions de dollars, la construction de forages, la formation professionnelle, et la création d'emplois et la promotion de la santé», a-t-il indiqué. A vrai dire, l'aide au développement consentie par l'Algérie en faveur de nombre de pays africains du Sahel et même de la corne de l'Afrique, n'a jamais cessé, en prenant parfois la forme d'aides alimentaires d'urgence ou d'effacement des dettes bilatérales. Et ce n'est pas un hasard si, aujourd'hui encore, le commissaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao), dont fait partie le Mali, s'adresse à nouveau à Alger pour obtenir son soutien dans la mise en œuvre de la stratégie de développement accélérée de l'espace sahélien, adoptée par la Cédéao et qui viserait un développement harmonieux de cette zone. Une stratégie qui reposerait, explique-t-on dans ce cadre, sur le désenclavement de cette zone, en la reliant à son voisinage du nord et du sud par des infrastructures appropriées de communication et d'énergie. Il s'agit en outre de soutenir le pastoralisme et l'irrigation dans cette zone et, enfin, l'éducation. «Cette stratégie ne peut être menée à terme uniquement par les pays de la Cédéao, nous avons besoin de tous les pays voisins et partenaires», dira le président de la commission, avant de réitérer la demande du concours de l'Algérie. C'est, justement conscient du rôle du développement économique dans la paix et la stabilité, et vice-versa, que l'Algérie accorde une «importance majeure» à l'investissement pour le développement socio-économique des pays africains, comme souligné par le troisième homme de l'Etat. M. Ould Khelifa, a, d'autre part, mis en exergue la stabilité et la sécurité en Algérie qui assurent un environnement propice à l'attrait des investisseurs étrangers et la promotion de partenariats gagnant-gagnant, confirmant que le programme quinquennal de développement économique et social du président Bouteflika constitue un autre gage pour l'investissement étranger en Algérie. En sa qualité de représentant du président de la République aux travaux du Sommet, M. Ould Khelifa a mis l'accent également sur les opportunités d'investissement en Algérie, pays qui, a-t-il dit, «connaît une situation extrêmement favorable due à la stabilité politique retrouvée». Il a précisé dans le même contexte que l'Algérie offrait de «nombreuses opportunités d'investissement et beaucoup d'avantages et de facilitations pour les hommes d'affaires qui veulent réaliser des projets en partenariat avec les entreprises algériennes». «Le plan quinquennal 2010-2014 disposait d'un budget de l'ordre de 286 milliards de dollars au profit de pratiquement tous les secteurs, avec un intérêt particulier pour les projets structurants et ceux du secteur économique dont le but fondamental est la réduction de la dépendance des hydrocarbures» a-t-il rappelé. Evoquant ensuite les efforts consentis par l'Algérie pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens, M. Ould Khelifa a indiqué que des moyens financiers considérables ont été déployés dont les résultats «devraient nécessairement favoriser un décollage économique vertueux et durable». A. R.