La petite balle renoue avec les grandes sensations et domine l'actualité, le temps des Championnats du monde de la discipline qui se tiennent en Croatie. Le gratin du handball mondial est réuni pour un spectacle garanti. Vingt-quatre équipes présentes et des objectifs qui diffèrent d'un participant à l'autre dans des joutes où les pronostics n'ont pratiquement aucun droit de dévier de la logique de science exacte qu'est le handball. Quel but et quelle ambition dès lors peut se permettre l'EN algérienne dans ce rendez-vous si ce n'est d'aller une énième fois à la rencontre des meilleurs pour s'améliorer encore davantage. Loin d'être des novices dans des Championnats du monde où ils comptabilisent une bonne douzaine de participations, les Verts continuent toutefois à présenter et à entretenir le statut d'éternels bleus face au gotha mondial, à travers des classements qui les ont pratiquement toujours maintenus parmi les derniers. Et ce n'est sans doute pas en se retrouvant dans le groupe de la mort, abordé hier face au vice-Champion du monde polonais, en attendant les champions du monde allemands, que les protégés de Kamel Akkeb vont pousser l'audace jusqu'à viser mieux que les précédentes éditions. D'autant que l'EN de ce Mondial compose avec un effectif à forte présence de nouveaux joueurs, jeunes et en besoin d'expérience pour pouvoir relever le défi d'améliorer la position de l'Algérie dans un championnat du monde de handball. D'autres équipes africaines l'ont déjà fait depuis plusieurs années, réalisant même l'exploit de devenir une référence mondiale dans la discipline. Nous avons, bien sûr, nommé l'Egypte et la Tunisie, longtemps dominées par l'Algérie avant de choisir un autre chemin pour s'améliorer et atteindre la renommée mondiale. Ce chemin ne passe pas forcément par l'Afrique mais va directement vers la confrontation avec les meilleurs de la discipline. Le chemin court et sûr à la fois. En fin de compte, la petite balle algérienne n'a pas régressé parce que ces pays, et même d'autres, ont progressé, comme on tente très souvent de le souligner. La petite balle algérienne continue même à progresser, elle aussi, mais pas suffisamment pour atteindre la vitesse d'un habitué aux Championnats du monde. Du coup, cette progression manifeste souvent des signes de régression. L. I.