Organisé dans le cadre de la commémoration du mois du patrimoine par la direction de la culture en collaboration avec la direction des Affaires religieuses et wakfs de la wilaya d'Aïn Témouchent, le 5e séminaire national sur la pensée soufie a débuté samedi passé avec la participation de chouyoukh de zaouïas du pays et de plusieurs universitaires de Tamanrasset, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Oran et Aïn Témouchent. Au programme de cette rencontre de deux jours, plusieurs communications abordant trois axes centraux : «La réalité de la pensée soufie en Algérie à l'ère de la numérisation», «La pensée soufie face à la culture méthodologique» et «Le rôle de la pensée soufie dans la préservation de l'identité nationale». L'adaptation de la pensée soufie à la mondialisation et sa prémunition contre toute déviation a été recommandée, samedi à Aïn Témouchent, par les participants au 5e séminaire national sur la pensée soufie, qui ont insisté sur l'importance de la culture de la tolérance prônée par cette doctrine. Abordant le thème «Soufisme et modernité», l'universitaire de Sidi Bel Abbès, Mounsi Habib, a insisté sur la nécessité, pour l'université, d'élaborer des recherches académiques et d'organiser des tables rondes, rencontres et journées d'études, entre autres, afin de contrecarrer les visées occidentales visant à «éradiquer le volet spirituel du soufisme». Les organisateurs de ce séminaire, consacré au thème «Le défi de la pensée soufie face à la mondialisation», ont souligner que cette rencontre est l'occasion pour lancer une contre-offensive et démentir les propos de penseurs et philosophes occidentaux qui «à dessein, ont fait sortir de leurs contextes les écrits de grands penseurs soufis, à l'instar d'Ibn Arabi, afin de confiner le côté religieux de l'islam dans son volet purement historique», a relevé Mounsi, estimant que ces derniers «glorifient l'homme en tant que corps en occultant l'aspect spirituel du soufisme». Pour sa part, Mekahli Mohamed, de la même université, a abordé le thème «Les lettres soufies et la mondialisation», insistant sur la nécessité «d'adapter la pensée soufie à la mondialisation afin de la préserver dans son intégralité et la prémunir contre toute velléité de déviation». Il estime qu'il faut développer cette voie et ne pas se contenter des anciens écrits soufis. L'universitaire de Tlemcen, Saidi Mohamed, a abordé, quant à lui, le volet de la culture de la tolérance dans la pensée soufie, mettant l'accent sur les valeurs liées à l'altruisme et le respect d'autrui, notamment, prônées par le soufisme. Saidi Mohamed à déclarer à ce sujet : «Nous devons revenir à ces valeurs pour prémunir les sociétés musulmanes contre toutes actions déviatrices visant leurs fondements». R. C.