Le plan d'action du gouvernement sera présenté dimanche prochain, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, devant l'APN. Un communiqué de cette institution indique que le débat général autour de ce plan se poursuivra jusqu'au 4 juin 2014 pour s'achever par les interventions des présidents des groupes parlementaires. Une séance plénière, le jeudi 5 juin, sera consacrée aux réponses du Premier ministre aux interventions des députés, puis au vote du plan d'action du gouvernement. Cela intervient après que le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa ait présidé une réunion du bureau de l'Assemblée lors de laquelle a été examiné le projet d'agenda de l'Assemblée pour la période du 1er au 5 juin. Le plan d'action du gouvernement Sellal pour le prochain quinquennat est élaboré sur la base des engagements contenus dans le programme électoral du président de la République, développés lors de la dernière campagne pour l'élection présidentielle. Il s'articule autour de plusieurs chapitres, dont ceux de la consolidation de l'Etat de droit, du renforcement de la stabilité et de la promotion du dialogue national, mais aussi de l'investissement, du logement, de l'emploi et du développement du système bancaire. Dans ce document, «fuité» en direction de la presse, le gouvernement se fixe pour objectif de «renforcer la cohésion nationale et la stabilité afin d'instaurer la paix, condition inéluctable pour le développement». S'agissant du chapitre de la réconciliation nationale, le gouvernement annonce qu'il entend mener «la lutte antiterroriste» tout en poursuivant sa politique de «la main tendue». Son plan d'action intègre, d'autre part, la révision de la Constitution, qui risque de dominer les débats, en ce sens qu'elle soulèvera maintes interrogations et des débats pour le moins passionnants. Idem, pour les questions en relation avec les choix économiques, notamment l'exploitation du gaz de schiste, de surcroît décriée pour ses effets néfastes sur l'environnement. Ce qui ne devrait pas pour autant gêner l'adoption de ce plan d'action par la majorité FLN-RND, qui compose l'APN. Le parti du Front de libération nationale (FLN) a, dans cette perspective, exhorté ses représentants à l'APN à participer aux débats et à l'enrichissement du plan d'action du gouvernement, en mettant en exergue le rôle du parti dans la défense des préoccupations des citoyens. Le FLN a recommandé, dans un communiqué rendu public lundi à l'issue d'une réunion de son bureau politique présidée par son secrétaire général, Amar Saâdani, de «suivre le programme du président de la République qui est le président honorifique du parti et œuvrer à sa concrétisation sur le terrain». D'autre part, le bureau politique condamne les voix qui appellent à la dissolution de l'APN, considérant cela comme «une ingérence dans les prérogatives du président de la République et une atteinte aux institutions constitutionnelles». Il s'est particulièrement focalisé sur les préparatifs de la neuvième session ordinaire du comité central qui se tiendra le 23 et le 24 juin, à Alger. Du côté de l'opposition, seul le FFS a réuni son groupe parlementaire hier, pour débattre autour de la question du plan d'action du gouvernement, et de l'évaluation des activités parlementaires. Sa position ne relève pas du mystère, son premier secrétaire ayant affirmé récemment que «le FFS s'inscrit en dehors de la dynamique du pouvoir. Nous avons notre propre dynamique et notre propre agenda». A l'évidence, les partis qui appellent à une transition démocratique, notamment le MSP, Ennahda et le FJD, pour lesquels ce plan d'action représente «une pâle copie» des précédents, s'offriront certainement à l'occasion de ce débat, une tribune de choix pour réitérer leurs positions réfractaires. A. R.