Le Front des forces socialistes a annoncé hier qu'il prendra part à la conférence du dialogue national organisée par la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) et aux consultations menées par Ahmed Ouyahia. Destinataire d'une invitation de la Coordination «pour assister à la conférence qui aura lieu le 10 juin 2014 et débattre ensemble des différentes politiques et étapes qui peuvent mener notre pays vers un nouveau destin, dans l'intérêt de l'Algérie et de tous les Algériens», le FFS a annoncé, dans un communiqué signé par son premier secrétaire Ahmed Betatache, que «dans un esprit de consensus et pour des raisons de principes», il a décidé de répondre favorablement à cette invitation pour exposer son point de vue sur cette conférence. Avec l'annonce de sa participation à la conférence de la Cnltd, le FFS vient ainsi de s'inscrire dans la démarche de concertation. Le FFS, qui maintenait cependant le suspens quant à sa participation ou non à la concertation menée sur la révision constitutionnelle par le chef de cabinet du Président, Ahmed Ouyahia, s'est prononcé également hier sur sa participation à ces consultations. Selon le site Al Huffington post Algérie qui cite une source proche du FFS, le parti a décidé également de participer «dans un esprit d'ouverture, à toutes les initiatives et de sortir de la case de l'opposition qui dit ‘‘non'' sans proposer de solutions». Pour le FFS : «La crise du pays est sérieuse et grave et le FFS a décidé d'aller à la Cnltd et probablement aux discussions sur la révision constitutionnelle pour le marteler.» Selon la même source, le FFS veut dire clairement que «l'objet des discussions fixé par le pouvoir relève du simulacre et ne permettra pas d'entrer dans un cycle vertueux de changement pacifique et organisé». Il veut également expliquer à l'opposition qu'«une démarche qui exclut le pouvoir ou ses partis n'a aucune chance d'aboutir». Le FFS va donc répondre à l'invitation du pouvoir et de l'opposition. Sa manière à lui de refuser la politique de «la chaise vide». D'un autre côté, l'ancien sénateur, Me Mokrane Aït Larbi, invité également par la Coordination pour les libertés et la transition démocratique, a décidé de prendre part au débat de mardi prochain. Dans un communiqué publié sur son compte Facebook, l'avocat a souligné qu'«après examen du projet de la plateforme, j'ai décidé de répondre favorablement» à l'invitation de la Cnltd. Une décision motivée par sa volonté, comme il le dit, de «poursuivre le combat, participer avec l'opposition au démantèlement pacifique du système arbitraire et totalitaire, à la construction d'un Etat de droit, à la consécration des libertés publiques et des droits de l'Homme et du citoyen, et afin de rendre la parole au peuple souverain». Me Aït Larbi annonce aussi sa participation à «la mise en œuvre de tout ce qui se décidera en commun accord, tout en restant indépendant de toute organisation partisane». Et concernant cette conférence de la Cnltd prévue le 10 juin prochain, la Coordination a obtenu, hier, l'autorisation de la wilaya d'Alger pour la tenir à l'hôtel Mazafran de Zéralda, selon Abderrezak Makri, président du MSP, cité par un site Internet qui précise que «plusieurs personnalités nationales ont confirmé leur présence, selon lui, dont Ali Benflis et des membres de l'ex-Front islamique du salut (FIS)». Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) Abderrezak Makri, avait indiqué, dans une conférence de presse tenue il y a une quinzaine de jours au siège du parti, que la rencontre «abordera toutes les questions et dossiers importants dont la Constitution, l'information, les libertés et l'énergie». Rappelons enfin que la Cnltd est composée des partis du Front pour la justice et le développement (FJD), du MSP, du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), de Jil Jadid et du mouvement Ennahda. M. Ahmed Benbitour est également membre de cette coordination. H. Y.