Réunis ces deux derniers jours pour se prononcer sur le rôle des Etats et leur intervention dans les économies mondiales, chercheurs et parlementaires ont convergé sur la nécessité de soutenir une croissance interne indépendante des fluctuations des cours de l'or noir. Cette recommandation n'est pas nouvelle. Les experts ont en effet toujours plaidé pour l'instauration d'une économie productive. L'avènement de la crise financière internationale et son impact sur les économies des différents pays ont intensifié le débat sur ce dossier. Mais l'heure n'est plus aux recommandations et aux débats stériles mais au travail. En d'autres termes, le temps est plutôt à la recherche des outils de mise en place de ce système productif, dont l'aspiration est devenue une mode chez nous ces derniers temps. Il ne suffit pas de le clamer mais d'agir sur le terrain. L'expérience le montre bien. Que de choses ont été dites sur le plan économique sans pour autant avancer concrètement. Et pourtant leur efficacité a été bel et bien prouvée ailleurs. C'est le cas, à titre illustratif, pour l'application des normes managériales au sein des entreprises, pour la création d'une passerelle entre l'université et le monde du travail et pour la promotion des filières industrielles riches en potentialités. Tous ces dossiers ont fait et font régulièrement l'objet de séminaires, de rencontres et de débats intenses se terminant souvent par des séries de recommandations qui finissent dans les tiroirs des responsables, prolongeant ainsi la léthargie de l'économie nationale. Une économie pourtant vulnérable aux chocs externes. La vulnérabilité ne fera que s'accentuer en cette période de crise. Les 2 500 milliards de dollars de pertes enregistrées par les pays arabes, qui se disaient pourtant à l'abri de la crise, comme c'est le cas pour l'Algérie, illustrent bien la situation. S. I.