Le rôle du symbole FLN et la préservation des intérêts de la nation sont les deux idées forces des partis FNL et TAJ, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution. Le Front national pour les libertés (FNL), dont le président, Mohamed Zerrouki, a été reçu au siège de la présidence de la République, a, ainsi appelé, hier, dans ce cadre, à la constitutionnalisation du rôle du Front de libération nationale (FLN), afin de le préserver en tant qu'héritage du peuple algérien. Le président du FNL, a indiqué, dans une déclaration à la presse, que son parti a proposé, lors de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations sur le projet de révision constitutionnelle, d'introduire dans la nouvelle Constitution un article pour la «préservation du FLN» en tant que «référence» de tout le peuple algérien et pas uniquement d'«un groupe». M. Zerrouki a précisé toutefois que sa proposition «ne vise pas à envoyer ce symbole au musée», mais plutôt pour qu'il serve aux «générations futures». Le FNL est convaincu, selon son président, de la nécessité de «construire un Etat dans lequel les constantes nationales constituent le dénominateur commun entre le peuple, et nul n'a le droit d'en être le tuteur». Le parti Tajamoue Amal El-Djazair (TAJ), pour sa part, s'est engagé samedi à préserver les intérêts de la nation dans les propositions qu'il présentera dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution. TAJ a présenté, la semaine dernière, toutes ses propositions sur la révision de la Constitution à son bureau politique pour se prononcer sur ce projet, puis celui-ci les soumettra, à son tour, à neuf ateliers pour examen, en tenant compte de la nécessaire «consolidation des acquis de la nation», a précisé le président du parti, Amar Ghoul, lors d'une allocution prononcée à l'ouverture des travaux du bureau politique du parti. Les recommandations de TAJ qui seront présentées le 25 juin en cours, porteront, selon son président, sur l'élaboration d'une Constitution consensuelle portant sur une vision d'avenir qui tienne compte de la place des jeunes, de la femme et de la communauté nationale à l'étranger. Le parti préconise une «nouvelle orientation» socio-économique, tout en étant en faveur de «la séparation des pouvoirs dans le cadre de l'équilibre et de la complémentarité» et «l'élargissement des libertés individuelles et collectives, ainsi que du champs des droits de l'Homme», a assuré M. Ghoul. TAJ œuvrera à ce que la Constitution accorde «une attention particulière aux personnes aux besoins spécifiques», tout en intensifiant les efforts d'alphabétisation et de lutte contre l'analphabétisme, une question inscrite dans le dossier des droits de l'Homme, a-t-il rappelé. Il a annoncé, en outre, que le parti prendra en compte «la stabilité et l'unité de l'Algérie», car cette question, a-t-il dit, est «une ligne rouge à ne pas franchir». Pour rappel, Ahmed Ouyahia a reçu du dimanche 8 au jeudi 12 juin courant, 22 partenaires. Il s'agit de cinq personnalités, six associations, partis politiques et trois compétences nationales. Toutes ces rencontres ont été rapportées par la presse. La concertation sur le projet de révision de la Constitution se poursuivra durant la semaine prochaine et verra la tenue de 20 rencontres avec 30 interlocuteurs, à savoir sept personnalités nationales, sept partis politiques, douze associations et quatre compétences nationales. R. I.