Pour le ministre du Commerce, «il faut absolument éviter la frénésie de la consommation et le stockage des produits à 3 ou 4 jours avant le Ramadhan» pour «ne pas connaître une envolée des prix des produits de large consommation». Amara Benyounès, qui s'exprimait hier lors d'un point de presse tenu à l'hôtel Aurassi d'Alger, en marge de la rencontre de travail avec la ministre tunisienne du Commerce et de l'Artisanat, Najla Harrouche, a tenu à rassurer les citoyens sur la disponibilité de la majorité des produits. Toutefois, le conférencier rappelle que son département ministériel ne peut nullement agir dans ce genre de circonstances, étant donné que les «prix sont libres» et obéissent à la loi de l'offre et de la demande. «Hormis les quelques produits subventionnés par l'Etat, les prix sont libres et c'est la loi de l'offre et de la demande qui les détermine. Toutefois j'appelle les Algériens à éviter la frénésie de la consommation afin de ne pas contribuer à la flambée des prix», a-t-il expliqué. Ainsi, le ministère du Commerce met uniquement en garde les familles algériennes contre les rushs vers les marchés, que l'on voit généralement quelques jours avant le début et durant les premiers jours du mois de Ramadhan. En d'autres termes, pour les pouvoirs publics, les Algériens doivent cesser d'être des consommateurs compulsifs, adeptes traditionnels du consumérisme. Interrogé par ailleurs sur le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le ministre s'est contenté de dire que la «volonté politique des pouvoirs publics existe» mais les négociations se feront «en tenant compte des intérêts économiques de l'Algérie». Concernant par ailleurs, la coopération bilatérale entre l'Algérie et la Tunisie, Amara Benyounès a fait savoir que l'audience qu'il a accordée à son homologue tunisienne a porté sur le confortement des relations de coopération bilatérale, notamment des échanges commerciaux établis entre les deux pays. «On a revu aujourd'hui l'état d'avancement de la coopération entre les deux pays. Plusieurs problèmes entravant le développement de la coopération bilatérale ont été évoqués. Et cette rencontre nous a également permis de régler un certain nombre de problèmes que rencontrent les hommes d'affaires des deux pays. Des problèmes liés notamment aux procédures douanières», a-t-il expliqué. Le ministre du Commerce a également indiqué qu'il est encore tôt pour faire une évaluation de l'accord commercial préférentiel entre l'Algérie et la Tunisie, entré en vigueur le mois de mars dernier, annonçant que le prochain «round» sera tenu le mois de septembre prochain en Tunisie. S. B.