La tutelle met les bouchées doubles pour assurer une intense animation culturelle durant le Ramadhan et la saison estivale. Une période de congé et de vacances qui se prêtent bien aux veillées et sorties nocturnes. Un programme prometteur, qui s'étend sur plus de deux mois, est en phase d'élaboration. La ministre de la Culture a récemment réuni les 48 directeurs de wilaya pour les instruire dans ce sens, en mettant l'accent sur la promotion des activités de proximité en collaboration avec la société civile et les acteurs associatifs. Nadia Labidi a donné consigne à ses services pour privilégier le dialogue et la concertation avec leurs partenaires afin de garantir une animation pérenne qui prendrait en considération les besoins et les attentes du public à travers toutes les régions du pays. Les responsables du secteur au niveau de chaque wilaya ont, à leur tour, organisé des rencontres de travail avec les chefs d'établissements culturels et les promoteurs locaux pour examiner les détails de cette programmation estivale, qui se veut colorée et diversifiée. L'agenda culturel s'annonce alléchant dans toutes les grandes villes. Des plateaux spéciaux sont en préparation un peu partout, pour répondre aux préférences de toutes les franges sociales. «Il y aura pour tous les goûts», promettent les organisateurs. Les jeunes, les familles, les mélomanes et les férus de théâtre seront, à en croire toujours les mêmes sources, gratifiés de concerts et de spectacles de bonne facture. Beaucoup de manifestations seront organisées à l'air libre afin de permettre à un maximum de gens d'en profiter. À Béjaïa, la Maison de la culture promet un Ramadhan bien animé et prévoit des soirées musicales quotidiennes sur l'esplanade de l'établissement. De grands galas artistiques, animés par de nombreuses icônes de la chanson kabyle, sont déjà à l'affiche, confie la directrice sans dévoiler toute la teneur de son programme. Le festival annuel de la chanson locale, à l'initiative du comité des fêtes de l'APC, coïncide également avec ce mois de juillet. Le stade scolaire accueille généralement cet événement ouvert au public. Le Théâtre régional de Béjaïa (TRB), qui n'a pas définitivement arrêté son programme, envisage de présenter plusieurs troupes venant des quatre coins du pays. Autre exemple, le Théâtre régional de Skikda (TRS), à travers une généreuse initiative qui s'étend jusqu'à la fin du mois d'août, compte présenter plus 35 pièces montées par plusieurs théâtres régionaux, dont ceux de Souk Ahras, Annaba, Guelma, Saïda, Mascara, Tizi Ouzou, Oum El Bouaghi et Béjaïa, ainsi que par des coopératives culturelles installées à Alger, Tébessa et Chlef. À Oran, le Festival de la chanson oranaise ravit la vedette à plusieurs autres événements culturels. Toutes les wilayas nourrissent la même ambition d'un été chantant et d'une grande ambiance ramadhanesque. Cependant, et à travers les expériences précédentes, le public souhaite une amélioration de l'organisation et du service d'ordre. Le bon accueil des familles, le respect et la convivialité sont des paramètres essentiels qui conditionnent le succès de toute cette dynamique. Autre point important, l'activité ne doit pas, comme à l'accoutumée, être circonscrite au chef-lieu de wilaya. Les responsables doivent penser davantage aux communes, aux quartiers populaires et aux villages. La socialisation de la culture, objectif primordial du ministère de tutelle, passe aussi par les petites bourgades et les localités enclavées. K. A.