«Je suis ensorcelé par Yemma Gouraya, ce n'est qu'une reprise de contact, je vous promets de revenir», a déclaré Kamel Bennani, le fils du rossignol annabi. Le public béjaoui a eu droit à une semaine très riche en activité culturelle après avoir vécu une semaine entière dans le cadre du Panaf 2009. Après des sensations fortes et aux couleurs africaines, les chanceux estivants et les Béjaouis ont replongé dans les divers rythmes de la musique algérienne. En effet, depuis le dernier concert du rossignol du malouf annabi, Hamedi Bennani en l'occurrence, jusqu'au prochain récital andalou de Saoula qui interviendra demain au théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa, la ville de Yemma Gouraya a vibré aux rythmes de la chanson et la musique chaoui dans le cadre du festival des arts et cultures populaires, présenté par la wilaya d'Oum El Bouagui, L'hôte de Yemma Gouraya, Hamedi Bennani, le rossignol du malouf annabi, qui retrouve la scène du TRB rénové et baptisé au nom de Malek Bougermouh, après 29 ans, a tout simplement bercé Yemma Gouraya, pourtant adepte de l'andalou de Cheikh Sadek El Bedjaoui. En effet, dans une ambiance très conviviale et émouvante, le rossignol annabi n'a pas manqué d'évoquer l'ambassadeur de la musique andalouse le regretté Sadek El Bedjaoui: «Cette soirée je la dédie à la mémoire du grand maître de la chanson andalouse, le défunt Sadek El Bedjaoui.» C'est avec un grand plaisir et avec une grande joie que j'ai répondu à l'invitation de Béjaïa, car tout simplement je ne peux la décliner malgré mes obligations, avait-il déclaré d'emblée. Accompagné de son fils, héritier de son répertoire, Kamel Bennani, l'ambassadeur du malouf annabi s'est oublié sur scène en dépassant de très loin le programme arrêté: «Je me suis fait plaisir et je me suis régalé moi aussi devant un public aussi connaisseur, je suis ensorcelé par Yemma Gouraya, ce n'est qu'une reprise de contact je vous promets de revenir très bientôt» nous a déclaré à la fin du spectacle. Le malouf annabi avait laissé place à la chanson moderne chaouie, guidée par l'infatigable, le Mick Jagger ou plutôt Rod Stewart algérien, «Jo», Djamel Sabri en l'occurrence, dans le cadre de la semaine culturelle de la wilaya d'Oum El Bouaghi à Béjaïa. Une manifestation, qui est organisée dans le cadre des festivals des arts et cultures populaires, destinées à encourager les échanges culturels inter-wilayas qui a permis aux habitants ainsi qu'aux estivants de la capitale des Hammadites de découvrir les différents rythmes de la musique et chanson chaouies version Oum El Bouaghi. La manifestation s'est penchée, contrairement aux échanges avec d'autres willayas, sur les volets musique et chanson, ou l'infatigable «Jo» n'a ménagé aucun effort pour marquer son passage et celui de sa délégation: «Mes impressions sont fortes, je n'aime pas m'exprimer ni répondre aux questions des journalistes, mais je dirai tout simplement quand on est soi-même, c'est difficile de s'oublier, je suis très content de découvrir que le public ne m'a pas oublié, car je suis naturel, et je suis moi-même et surtout je n'ai pas été préfabriqué», nous déclare le Mick Jagger chaoui. Avant d'accueillir la cinquième wilaya, Boumerdès, dans le cadre du festival des arts et cultures populaires dont la cérémonie d'ouverture est programmée pour le vendredi 23 juillet, l'honneur revient à une pionnière de la chanson algérienne, Saloua, pour clôturer, ce jeudi au TRB à partir de 20h 30mn toute une semaine riche en activités culturelles.