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À la recherche des goûts d'antan
Ramadhan jadis et aujourd'hui
Publié dans La Tribune le 17 - 07 - 2014

C'est toujours avec nostalgie qu'on évoque l'ambiance ramadanesque d'antan. Tout un registre auquel les jeunes d'aujourd'hui ne connaissent, malheureusement, pas grand-chose. Les multiples attractions étaient d'une grande simplicité. On peut citer, pêle-mêle, les soirées de jeux et les joutes oratoires dans les maisons, les échanges de visites et de douceurs entre parents et voisins, les chants religieux égayant toutes les mosquées, les scènes improvisées sur la petite placette du coin et les petits orchestres dans les cafés et les restaurants.
A quelque niveau que ce soit, cela se passe immanquablement dans la communion et la bonne humeur. Autrefois, au sein même de la famille on se parlait beaucoup, on inventait des jeux et on rivalisait de récitations. Femmes et hommes, excellaient, alors, dans l'art de la buqala; une espèce de devinette déclamée sous forme d'un joli petit poème. Toujours à cet échelon du foyer, on se racontait aussi des contes passionnants, souvent en rapport avec ce mois de piété ou inspirés des valeurs de l'Islam de manière générale.
Des femmes s'offrent aussi des soirées exclusivement féminines où elles s'exercent aux chants mystiques. A l'occasion, l'achewiq, poème chanté sans aucune instrumentation, est récité à la gloire du prophète et de ses compagnons. Ouvrons une parenthèse et rendons un grand hommage aux cantatrices qui ont œuvré jadis à la préservation de cet art, aujourd'hui quasiment disparu. Pour changer d'air, les gens se rendaient visite et partageaient gâteaux traditionnels et boissons chaudes. Entre voisins, on se reçoit sans protocole aucun et on vit dans une parfaite harmonie.
On a aussi le devoir d'aller voir des parents de temps à autre. L'oncle, le cousin et le parent éloigné rayonnent de joie à l'accueil du proche qui s'est donné la peine d'aller les voir et donnent, en retour, un exemple d'hospitalité et de générosité. Cependant, les gens éprouvaient, de temps à autre, l'envie de sortir de ce carcan du voisinage et des relations familiales. Le Ramadhan est toujours vécu comme une heureuse circonstance. Aux plaisirs ordinaires de la vie s'ajoute une animation nocturne particulièrement intense. Ce mois sacré se distingue, en effet, de tous les autres. Il a son ambiance propre. A la léthargie matinale s'oppose une animation particulièrement intense en soirée. Les gens sortent, juste après la rupture du jeûne, pour se rendre à la mosquée, se promener ou voir un spectacle artistique. Les minarets enguirlandés diffusent des chants et des chœurs religieux. Dans la pure tradition soufie, les fidèles s'adonnaient, sans complexe, au dhikr, au madih et au tajwid. Salat Etarrawih, en plus des prières, était aussi une occasion pour célébrer, dans l'extase, la grandeur du seigneur et la droiture de son prophète. Dans la proximité, il y avait aussi de petites scènes où se produisent des amateurs de chaâbi et de folklore. Cela ressemble plutôt à une fête entre amis où l'on pourrait, par exemple, réclamer une chanson et se faire servir dans l'immédiat. Dans les cafés et les restaurants se produisent les icônes de la musique algérienne. Maîtres du chaâbi et grands interprètes de musique traditionnelle faisaient la tournée quotidienne des cafés et des restaurants pour se produire parmi une assistance de mélomanes triée sur le volet. Il s'agit d'une tradition relativement récente, instaurée par les chanteurs de l'émigration qui, durant les week-ends, réunissaient les travailleurs algériens en grand nombre dans les foyers et les brasseries. En ville, les grands galas et les grandes salles attiraient plutôt le public venant des quartiers périphériques et des localités voisines. On a toujours cette préférence pour les petites scènes où l'on se connaît tous. On y trouve, à l'évidence, une meilleure ambiance, beaucoup de naturel et une organisation impeccable. Aujourd'hui, ce type d'initiatives est plutôt rare. Mais quand cela se trouve, le succès est quasiment assuré. A Béjaïa, les qaâdates chaâbi sur la placette de Djamaâ Sidi Soufi, les petits galas du stade scolaire ou les concerts de l'esplanade de la Maison de la culture, se tenant tous en plein air, ont plus de succès. C'est évidemment peu. On doit, dorénavant, penser à multiplier ce type de petites scènes à travers tous les quartiers de la ville. Ce serait un point de départ pour réinstaurer la belle ambiance ramadanesque d'antan. A ce sujet, le mouvement associatif a un rôle important à jouer. Que cela soit à Alger, Oran ou Annaba, Ramadhan avait de meilleurs attraits quand tout se faisait dans la simplicité. Ya hasra...
K. A.


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