Pourtant, ce match était très «redouté» par les uns et les autres au vu de ce qui s'est passé entre des supporters des deux clubs la saison dernière et de la polémique qui a eu lieu autour de l'accession en division une. A cet effet, un important dispositif sécuritaire a été déployé à l'intérieur et aux abords du stade du 20 Août. Finalement, l'empoignade s'est terminée dans un calme totale. Hormis quelques légères disputes entre supporters, aucun incident plus en moins grave n'a été relevé. Il faut dire que les dirigeants des deux clubs ont tout fait pour que ce match se déroule dans le calme et la sérénité malgré la «tension» qui régnait. Plusieurs réunions entre les deux parties ont eu lieu. Le jour du match, des consignes précises ont été données aux «comités» de supporters et même aux joueurs afin qu'ils évitent tout comportement ou geste qui puisse provoquer l'ire de la partie adverse. Les joueurs des deux équipes s'étaient entremêlés à leur entrée sur la pelouse. Une grande banderole appelant au fair-play a été accrochée sur les tribunes. Tout a été fait pour que ce match ne déborde pas. Et ça a réussi. Une mobilisation qui devrait donner à réfléchir aux autres dirigeants de club s'ils veulent, au moins, amoindrir des effets de la violence dans les stades. Il est vrai que, contrairement à une certaine «passivité» qui a régné durant quelque temps, ce phénomène commence à être pris en charge sérieusement. Plusieurs conférences ou rencontres, auxquelles se sont joints des membres de comités de supporters des clubs, ont été organisées. Seulement, tout cela ne suffirait pas si les dirigeants eux-mêmes ne s'impliquent pas, notamment en sensibilisant les supporters, les joueurs et même les membres du staff technique. Il faut dire que, quelquefois, les déclarations «incendiaires» de certains dirigeants, joueurs ou entraîneurs jettent de l'huile sur le feu. Et, justement, c'est ce genre de comportements qui a été évité à la veille de ce match entre le RCK et l'USMH. La gestion de ce match, qui présentait pourtant des risques de débordement, est à méditer. Espérons qu'elle fera des émules… A. A.