à l'opposé des organisations patronales qui ont demandé le report de l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange (Zale), l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) s'est, par la voix de son porte-parole, Boulenouar El Hadj Tahar, exprimée «pour une adhésion immédiate». Cette position a été annoncée hier lors d'une conférence de presse animée à Alger. «L'adhésion à la Zone arabe de libre-échange permettra à l'Algérie d'intégrer le marché arabe et de faire connaître le produit algérien dans la région», a indiqué le porte-parole de l'UGCAA, qui affirmera que «le vrai marché algérien se trouve dans les pays arabes et en Afrique». Cette adhésion, selon lui, permettra aussi de promouvoir l'échange commercial interarabe et de développer l'activité économique des sociétés algériennes. Comme elle sera un moyen de créer davantage de relations bilatérales entre les pays arabes. D'ailleurs, le ministre des Finances a annoncé récemment que «tous les Etats arabes membres de la zone accordent un intérêt particulier à la question de l'adhésion au regard des avantages offerts notamment en matière d'exonération fiscale qui facilite l'exportation de leurs produits locaux». Cet avis n'est cependant pas partagé par les opérateurs économiques. Le P-DG du groupe Cevital, Issad Rebrab, l'a d'ailleurs exprimé en rappelant que tous les pays avec lesquels l'Algérie a signé des accords de libre-échange se dotent de barrières non tarifaires pour empêcher des produits de pénétrer leurs marchés. M. Rebrab n'a pas caché ses craintes de voir des produits importés de Chine ou d'Inde inonder le marché algérien avec de faux certificats d'origine. A ce propos, M. Boulenouar a indiqué qu'une commission de contrôle des certificats d'origine de tous les produits importés est en cours de création entre le ministre du Commerce et les Douanes algériennes. Par ailleurs, le conférencier a appelé les pouvoirs publics à tirer profit des relations politiques entre les Etats arabes à des fins commerciales et économiques. Ce qui n'est pas encore le cas. Pour preuve, il évoquera le volume des échanges commerciaux entre les pays arabes pour l'année 2008, estimé à 2,7% de la recette pour une valeur de 35 milliards de dollars. N. B.