Position n Allant à contre-courant des mises en garde des patrons privés qui recommandent le report, d'au moins quelques années, de l'adhésion de l'Algérie à la Zale, l'Ugcaa, elle, dit «appuyer» cette option. L'Union des commerçants, presse même les autorités en vue de l'accélération du processus d'adhésion. «Nous espérons que cela ne va se passer comme cela a été le cas pour l'adhésion de notre pays à l'Organisation mondiale de commerce (OMC)», a souligné Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union. Selon ce dernier qui s'exprimait lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Ugcaa, et placée sous le thème «la Zale et le marché algérien», l'entrée de l'Algérie à la Zale contribuera à éradiquer le phénomène de l'informel. «L'adhésion de l'Algérie à la Zale lui permettra de contracter des partenariats bilatéraux», lesquels accords auront pour effet de dissiper les craintes des entreprises nationales «qui ne se sont pas pour autant alarmées lorsqu'il a été question d'intégrer l'OMC» a encore affirmé Boulenouar. Pour l'Union des commerçants, la Zale est un moyen de pénétrer les autres marchés, arabes et africains. Elle va, également, imposer aux entreprises algériennes qui se montrent réticentes face à cette éventualité, de mettre les bouchées doubles et redoubler leurs efforts pour fabriquer un produit de qualité et à moindre coût. Il a en outre expliqué que les marchés potentiels auxquels peut prétendre l'Algérie, restent incontestablement les deux marchés arabe et africain . D'où, a-t-il jugé, l'importance de privilégier ces deux marchés par rapport à ceux US et européens, d'autant que nos produits sont très concurrentiels comparés à ceux fabriqués dans certains pays arabes. Il a souligné que les produits algériens pourraient couvrir jusqu'à 60% des besoins des marchés arabes en divers produits.» «L'entreprise algérienne – et j'en suis convaincu- peut facilement commercialiser ses produits sur le marché arabe» a estimé le conférencier qui a appelé les dirigeants du pays à exploiter les rapports politiques et diplomatiques qui les lient à ces pays dans leurs rapports économiques. Rappelant que les importations de l'Algérie s'élèvent à 35 milliards de dollars (2008), dont seulement 2,7% proviennent des pays arabes, il s'est adressé aux chefs d'entreprises parmi ceux qui s'opposent à l'adhésion de l'Algérie à la Zale, entreprenant de «démonter» leurs arguments en estimant que les appréhensions qu'ils ont exprimées, à ce sujet, sont sans fondement. Mieux, selon lui, ces opérateurs, «ont peur de perdre le monopole dont ils jouissent à l'intérieur du marché algérien». De même qu'ils auront du mal à accepter le fait que l'introduction des produits arabes dans le marché local, auront pour effet de leur faire perdre, aussi, le soutien de l'Etat qui garantit, en ce moment, leur survie. «Cette adhésion incitera les opérateurs nationaux à exporter plus hors hydrocarbures» a estimé Boulenouar qui a précisé que certaines entreprises algériennes ont délibérément refusé leur mise à niveau mais qu'elles ont de tout temps privilégié et -même revendiqué- le soutien et l'aide de l'Etat. n L'Ugcca lance un appel aux pouvoirs publics pour la mise en place, dans les plus brefs délais, d'une commission mixte pour contrôler le pays d'origine des produits importés, a déclaré hier le porte-parole de l'Union qui souligne que cette initiative, conjointe entre le ministère du Commerce et les services des douanes, vise principalement à faire en sorte que les produits israéliens, boycottés par les pays arabes, ne soient pas introduits sur le territoire national.