Amnesty International est catégorique : Israël est coupable de crimes de guerre à Ghaza. Dans son argumentaire, l'Organisation non gouvernementale affirme que l'entité sioniste a formellement violé tous les traités internationaux en la matière en recourant à des armes non conventionnelles, comme le phosphore blanc et l'uranium appauvri. Précédemment, Human Rights Watch avait aussi reproché à l'armée israélienne d'avoir délibérément ciblé des populations civiles, des secouristes et des journalistes en faisant fi du droit humanitaire international. Des fondations, comme Médecins sans frontières et Médecins du monde, parlent, quant à elles, de curieuses armes chimiques dont les séquelles sont absolument horrifiantes. Des ligues de défense des droits de l'Homme dans le monde arabe réclament des poursuites pénales contre les responsables israéliens. Les personnels de l'ONU sur place n'ont pas cessé de dénoncer les graves violations commises par l'armée israélienne tout au long de ses trois semaines de guerre totale dans l'enclave palestinienne. Des organisations onusiennes comme l'OMS et l'Unicef s'inquiètent déjà des conséquences de cette sale agression sur la santé et le mental des Ghazaouis. La Ligue arabe, dans la déclaration qui a sanctionné son sommet de Koweït-City, accuse aussi les militaires de l'Etat hébreu de crimes de guerre. La rue à travers le monde entier crie «Justice !». Les conventions de Genève, les traités fondamentaux dans le domaine humanitaire et les tas de protocoles y afférents ont été sciemment foulés aux pieds par l'aviation, la marine et l'armée de terre d'Israël. L'opinion publique mondiale s'interroge aujourd'hui sur la différence qu'on puisse trouver entre les travers du criminel serbe Slobodan Milosevic et ceux du ministre israélien de la Défense Ehud Barak. On est même tenté de dire que le second est doublement coupable, car en plus de procéder au nettoyage ethnique des Palestiniens, il fait usage d'armes de destruction massive strictement interdites. Ehud Olmert, Tzipi Livni, Shimon Perez et leurs bourreaux, comme le génocidaire libérien Charles Taylor, devraient en principe comparaître devant le TPI. La barbarie sioniste a fait, pour le moment, 1 315 morts, tous des civils, dont 40% sont des enfants et des femmes. Le bilan provisoire de cette inique agression parle aussi de 5 340 blessés dont 50% sont des personnes mineures ou infirmes. Les écoles, les mosquées, les hôpitaux, les garderies d'enfants et les infrastructures de base, rien, absolument rien, n'a échappé à la sauvagerie israélienne. Le crime choquant, retransmis en direct à travers les télévisions du monde entier, ne devrait pas rester impuni. Car «ceci jette un sérieux discrédit sur les fondements de la légalité internationale, sur la validité des principes démocratiques déviés par l'oppression et la négation des valeurs humaines mais aussi sur la crédibilité de la communauté des nations elles-mêmes», explique, à juste titre, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, lors du sommet arabe de Koweït-City. «La communauté internationale ne doit pas continuer à tolérer cette impunité. La force doit revenir au droit», insiste toujours Bouteflika comme pour dénoncer la politique de «deux poids, deux mesures» du Conseil de sécurité des Nations unies qui couvre depuis toujours les crimes d'Israël en Palestine. Le génocide commis, cette fois, par l'armée israélienne à Ghaza dépasse tout entendement. Ils sont des centaines de millions à travers le monde à lui réclamer des comptes. Les instances internationales ne doivent pas se dérober à leurs responsabilités pour que justice soit rendue aux victimes et aux enfants. K. A.