L'organisation de défense des droits de l'Homme, Amnesty International, a accusé, ce mercredi matin, Israël de crimes de guerre, soulignant que les pertes en vies humaines et les dégâts matériels causés au Liban étaient délibérés. «Israël a violé le droit international en détruisant délibérément les infrastructures civiles du Liban», a affirmé Amnesty International dans son rapport. «La destruction extensive de centrales électriques, d'usines de traitements des eaux ainsi que d'infrastructures routières indispensables au transport de la nourriture et de l'aide humanitaire était délibérée et faisait intégralement partie de la stratégie militaire d'Israël au Sud Liban», accuse le rapport d'Amnesty, une organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres. Et «beaucoup de ces attaques ciblées contre des structures civiles, des attaques indiscriminées et disproportionnées, sont des crimes de guerre», a insisté la secrétaire générale exécutive adjointe de l'organisation humanitaire. «Le type de ces attaques, leur étendue et leur ampleur font que les affirmations d'Israël, selon qui ces destructions ne seraient que des dommages collatéraux, ne sont tout simplement pas crédibles», a- t-elle ajouté. Soulignant que plusieurs cibles étaient situées dans des zones sans intérêt stratégique apparent pour l'armée israélienne. A l'appui de ces affirmations, Amnesty rappelle une déclaration de Dan Haloutz, le chef d'état-major israélien. «Rien n'est à l'abri au Liban, c'est aussi simple que cela», avait affirmé ce militaire lors de l'offensive de Tsahal au Sud Liban.