La contrebande continue à sévir à nos frontières algéro-marocaines. En plus de la drogue qui inonde le marché national les contrebandiers introduisent différentes autres marchandises et font sortir, entre autres, le gasoil. Les services de sécurité continuent à lutter contre ce phénomène de la contrebande dont les conséquences néfastes sur l'économie nationale ne sont plus à présenter. Souvent ces mêmes services saisissent des quantités importantes de cannabis destinées au trafic avec tous les risques que cela entraîne sur les citoyens, notamment la jeunesse, dont beaucoup succombent et se retrouvent dans le tourbillon de cette «belle alliée» qui les tue à petit feu. Pour ne citer que cet exemple de la wilaya de Tlemcen où d'importantes quantités ont été saisies. En effet, depuis le début de l'année en cours la gendarmerie de la région a réussi à saisir une quantité de plus de 333 quintaux de kif traité lors de plusieurs tentatives d'inonder le pays par cette drogue provenant du Maroc. Une information rendue publique par le Commandant du groupement territorial de la gendarmerie de Tlemcen. Durant la même période, 145 affaires liées au trafic de drogue ont été traitées à Tlemcen. Les gendarmes ont réussi à démanteler 20 réseaux spécialisés dans l'importation du kif traité et sa commercialisation. Toujours selon la gendarmerie, l'activité de certains réseaux dépasse les frontières nationales pour toucher des pays voisins, voire européens. Pour information, ces opérations ont conduit à l'arrestation de 112 individus impliqués dans le trafic du kif marocain. Ils ont été appréhendés après avoir franchi la bande frontalière et/ou au moment où ils transportaient la drogue à l'intérieur du territoire de la wilaya de Tlemcen. Le lieutenant-colonel Alleug a souligné que la wilaya de Tlemcen est considérée comme «un axe privilégié» pour les narcotrafiquants, en exploitant la proximité du territoire de cette wilaya avec le Maroc, reconnu comme le plus grand producteur de cannabis à l'échelle mondiale. Ce n'est pas la première fois que d'importantes quantités de drogue sont saisies à nos frontières, sans compter celles qui sont écoulées dans le marché et qui échappent aux services de sécurité qui ne ménagent pourtant aucun effort pour défendre les intérêts de l'Algérie et la protéger des menaces qui pèsent sur sa jeunesse. En plus de ce produit nocif à la santé, le trafic touche aussi au carburant qui sort cette fois-ci d'Algérie à destination du territoire marocain. Pas plus loin qu'avant-hier les informations rendues publique par la Gendarmerie nationale font état de la saisie de quelque 500 000 litres de carburant algérien destinés à l'exportation frauduleuse vers le Maroc. Ce chiffre communiqué concerne la période allant de janvier à juillet 2014 et renseigne sur une augmentation sensible de ce trafic très lucratif puisque les quantités saisies pour la même période de 2013 n'ont pas dépassé les 320 000 litres. La lutte contre ce trafic se poursuit et des mesures sont prises pour contrecarrer les contrebandiers et protéger l'économie nationale. Décidément, et malgré la vigilance des services de sécurité, les contrebandiers avides de gain facile continuent à braver tous les obstacles et à continuer leur activité nuisible à l'économie nationale. Il faut dire que le trafic de ce produit au niveau de la frontière marocaine permet aux trafiquants de gagner un peu d'argent puisque le carburant est plus cher au Maroc qu'en Algérie, et le client algérien, notamment à l'Ouest, se trouve pénalisé du fait d'une certaine pression sur ce produit qui est ressentie de temps à autre. Bien d'autres articles font objet de contrebande au niveau de cette frontière entre autres produits alimentaires, cheptel et médicaments. La vigilance des services de sécurité et des Douanes doit se poursuivre et pourquoi pas se renforcer. B. A.