Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales entend relancer le développement local et chercher les lacunes et dysfonctionnements qui entravent les actions de développement dans de nombreuses localités du pays. Dans ce cadre, le ministre en charge du secteur, Tayeb Belaïz, cité par l'APS, a annoncé mercredi dernier un cycle de rencontres individuelles qui le regroupera avec les walis et les directeurs centraux du secteur. Ces rencontres qui s'apparentent à des auditions devraient déboucher, selon la même source, sur un meilleur suivi et une évaluation précise et globale de toutes les réalisations et les projets concrétisés dans le cadre du développement local et contribueront à lever toutes les entraves. Le ministre qui ne fournit pas de date de ces rencontres fera savoir néanmoins que le développement local sera l'axe principal dans l'agenda du ministère après l'achèvement de l'opération de modernisation de l'administration. Le représentant du gouvernement a souligné également que les efforts seront axés ainsi sur la relance du développement local à travers l'activation du rôle des communes et l'amélioration de leurs performances. Il cite, dans ce sens, une étude minutieuse des services de son département qui a démontré que de nombreux problèmes que rencontrent les citoyens ont un lien avec la commune et que des protestations sont dus à des problèmes banals. Justement, la gestion des collectivités fera l'objet aussi de circulaires comportant des propositions concernant les mécanismes d'application de «la démocratie participative» qui seront transmis le mois en cours aux autorités locales, en plus des conférences locales et régionales qui devraient être organisées avant la tenue d'une conférence nationale. Cette dernière aura pour finalité de débattre et enrichir ces documents par les membres des Assemblées populaires communales et les représentants de l'administration publique. Abordant le contenu de cette circulaire, Belaïz a énuméré des propositions telles que l'ouverture sur le citoyen l'informant périodiquement des différents projets et questions locales ainsi que l'organisation de séances de débats élargies aux élus et aux citoyens. Par ailleurs, le ministre qui était en visite à Oran pour, entre autres, la supervision des actions de lutte contre la bureaucratie, a affirmé que l'Algérie a parcouru des étapes importantes dans la lutte contre la bureaucratie, notamment en ce qui concerne le retrait de documents d'état-civil. Les efforts du gouvernement ont permis de réduire le nombre de documents d'état-civil exigé aux administrés de 36 à 11 documents, a-t-il dit. Mais, c'est insuffisant. D'où la décision du ministre de lancer prochainement, un nombre de projets dans ce cadre. Ainsi, après l'achèvement de l'opération des passeports biométriques, il sera procédé à l'établissement de cartes d'identité nationale biométriques. Le dossier de ce projet «est prêt» et l'opération s'effectuera dans le pays et au profit de la communauté algérienne établie à l'étranger, a annoncé le ministre. Des guichets uniques seront instaurés pour le retrait de documents concernant le domaine du transport comme la carte grise et le permis de conduire. S. B./APS