Une intervention militaire peut se justifier dans des cas extrêmes», a déclaré le chef de la diplomatie portugaise, lors de la conférence de presse conjointe avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, tenue hier matin au siège des AE à Alger. M. Machete a salué le rôle de l'Algérie dans la résolution de la crise politico-militaire dans le Nord-Mali, affirmant que la communauté internationale doit aider Alger dans sa démarche d'instauration de la paix dans les pays de la région du Sahel. «Nous saluons le rôle très important qu'a joué et continue de jouer l'Algérie pour résoudre la crise au Mali. Nous considérons que les résultats obtenus jusque-là pourront, certainement, assurer une pacification dans la région du Sahel», a noté M. Machete. De son côté, Ramtane Lamamra a rappelé que l'Algérie n'interviendra pas en Libye, ni dans aucun autre pays, comme tentent de le faire croire certains médias et sources diplomatiques étrangères, notamment occidentales, dont les pays sont les premiers responsables du chaos engendré aussi bien en Libye qu'en Irak. «L'Algérie a le respect de la souveraineté de ses voisins et soutient les décisions de la communauté internationale. Notre pays peut contribuer comme il peut à ramener la paix en Libye, mais en dehors de l'option armée, car nous restons convaincus que les parties libyennes en conflit sont capables de venir au dialogue politique et à la réconciliation», a déclaré M. Lamamra, rappelant que la guerre en Libye «est une question interne à la Libye. L'Algérie a une position constante, mais on ne peut toutefois pas rester les bras croisés. On n'a pas cessé d'écouter toutes les parties libyennes, pour tenter de mettre en place un processus de dialogue et de réconciliation». Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé sa conviction que «la solution est entre les mains des Libyens eux-mêmes. Toute solution s'appuyant sur la base d'un rejet de toute forme de violence est la bienvenue pour nous». L. M. L'Algérie est prête à accueillir un dialogue inter-libyen L'Algérie est prête à accueillir le processus de dialogue inter-libyen, si les Libyens sollicitent les autorités algériennes, a déclaré hier le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à la presse au siège de son ministère. «Nous l'avons déjà fait pour les Palestiniens. Nous le faisons aujourd'hui avec le Mali et nous sommes prêts à le faire avec la Libye», a-t-il répondu à la question d'un confrère. Selon lui, la décision revient aux Libyens qui pour le moment ne semblent pas prêts à faire taire les armes, malgré les appels à un cessez-le-feu immédiat et les manifestations populaires qui ont lieu régulièrement dans les rues libyennes pour protester contre les violences armées des milices et des groupes terroristes islamistes. Néanmoins, Ramtane Lamamra demeure convaincu que les Libyens sont condamnés à se mettre à table pour discuter de l'avenir de leur pays. Selon lui, la dernière décision du Conseil de sécurité de sanctionner la Libye en optant pour l'interdiction de vente d'armes, de munitions et de pièces de rechanges pour le matériel militaire est un pas positif pour ramener les parties libyennes en conflit à un vrai dialogue politique. L. M.