Outre les pays du Dialogue 5+5, cette conférence internationale regroupe les pays du groupe Med7 et les pays limitrophes de la Libye, soit un total de 21 pays et organisations internationales, à savoir la Ligue des Etats arabes, les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne et l'Union pour la Méditerranée. A la tête de la délégation algérienne, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a exprimé la position algérienne vis-à-vis de la crise en Libye lors de cette rencontre. Le chef de la diplomatie algérienne, qui a eu un entretien en tête-à-tête avec l'initiateur de cette réunion, le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, M. José Manuel Garcia Margallo, a indiqué à l'issue de cet entretien, que «la position de l'Algérie s'appuie sur une solution pacifique et négociée en Libye», ce qui nécessite, a-t-il ajouté, «un dialogue national global et inclusif regroupant toutes les parties en conflit ainsi que celles qui croient en une Libye unie, unifiée, stable et démocratique». «Ces idées sont acceptées par la partie espagnole, mais aussi par plusieurs autres pays», a déclaré M. Lamamra, soulignant que l'Algérie fera part de sa position et vision lors des réunions prévues prochainement en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. M. Lamamra a également soutenu que son entretien avec M. José Manuel Garcia Margallo, a permis «d'approfondir» les points de vue des deux pays, soulignant qu'il a expliqué à son homologue espagnol tout ce que l'Algérie entreprend, de manière bilatérale et avec les pays voisins, en faveur de la Libye. De son côté, le ministre espagnol a affirmé que «l'Algérie joue un rôle capital en faveur de la stabilité dans la région de l'Afrique du Nord, de même que l'Espagne, membre de l'Union européenne, dont le rôle est important au sud du continent européen». Le chef de la diplomatie espagnole, qui estime qu'il est nécessaire «de coordonner les efforts des deux pays», a aussi affirmé que l'Algérie et l'Espagne «conjuguent leurs efforts pour aboutir à la paix et la stabilité» dans la région de l'Afrique du Nord. «Nous avons évoqué la situation en Libye. Toutefois, cela ne nous a pas empêchés de parler de ce qui se passe en Tunisie, en Egypte, en Irak et dans le monde», a fait observer le ministre espagnol, soulignant que l'Algérie et l'Espagne ont décidé de «continuer de travailler ensemble, la main dans la main». Précisons que la cérémonie d'ouverture de la conférence ministérielle a été marquée, hier matin, par les allocutions du ministre espagnol et du chef de la diplomatie libyenne, Mohamed Abdelaziz. Le ministre espagnol a affirmé que la Libye devrait constituer une «priorité» pour les pays de la région et qu'il était «urgent d'agir pour que la situation n'empire pas». Il a évoqué la nécessité de donner un élan régional aux efforts internationaux en faveur de la stabilité en Libye et la nécessité de «parvenir à un cessez-le-feu immédiat». De son côté, le ministre libyen a mis en garde contre les dangers que représente l'aggravation de la situation dans son pays sur le plan sécuritaire, se félicitant par ailleurs de l'organisation de cette conférence. A noter que cette rencontre d'une journée, sera sanctionnée par une série de recommandations allant dans le sens d'amener les différentes parties en conflit en Libye à prôner un dialogue national entre tous les Libyens sans exclusion. H. Y./APS