Le premier secrétaire du FFS, M. Mohamed Nebbou, a défendu becs et ongles le choix politique portant sur la reconstruction d'un consensus national, une initiative lancée depuis la tenue du cinquième congrès du parti au printemps de l'année passée. Tout comme il a plaidé la démarche du parti pour parvenir à un tel objectif. Animant une conférence de presse, dans l'après-midi d'hier, à l'issue de la réunion extraordinaire du conseil national du Front des forces socialistes, le successeur d'Ahmed Betatache au poste de premier secrétaire du FFS, s'est montré serein et confiant quant à la possibilité de parvenir à l'objectif que le parti s'est assigné : un consensus de sortie de crise. Cette sortie de crise ne saurait se réaliser, soutient la formation d'Aït Ahmed, sans la participation du pouvoir. Cette approche n'a pas été d'ailleurs du goût de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, qui reproche au FFS sa démarche. Mohamed Nebbou n'a pas été, à cet effet, perturbé par la récurrence de cette question. Le conférencier a préféré ne s'attarder que sur ce que fait son parti, particulièrement son approche relative au «consensus national». Un projet pour lequel M. Nebbou soutient que «le parti est en train d'avancer». Faut-il rappeler que le parti avait expliqué, dans une résolution de son conseil national tenu au mois d'août dernier, en session ordinaire, avoir conclu à la nécessité d'adopter un «mode opératoire inclusif, participatif et transparent pour l'organisation de cette Conférence». En étudiant les différents modèles de consensus réalisés à travers le monde, le parti estime qu'il y a une condition sans laquelle il ne peut y avoir de solution. Celle-ci renvoie, selon le FFS, à la volonté politique du pouvoir. «Aucun processus de dialogue entre le pouvoir, l'opposition et la société civile n'a pu aboutir à un consensus national sans la volonté politique des régimes en place», souligne le plus vieux parti de l'opposition en Algérie. S'agissant du cadre de ce dialogue, la formation politique recommande un «cadre inclusif, neutre, transparent et sans préalable», indiquant que «les participants ont un statut identique, qu'ils soient du pouvoir, de l'opposition ou de la société civile». Concernant l'organisation de la conférence de consensus, le Front des forces socialistes relève que «pour éviter un échec, l'élaboration du programme doit être un travail commun des parties prenantes de la conférence». A noter que le premier secrétaire du FFS a présenté, à l'occasion de cette session extraordinaire du conseil national, la composante de son secrétariat, qui aura visiblement la tâche de conduire le programme d'action qu'il compte mener, bien que ce dernier devrait être dominé par le projet phare du parti, à savoir la reconstruction d'un consensus national, cette offre de solution que le FFS voit «inclusif de tous les acteurs, du pouvoir et de l'opposition ainsi que de la société civile». A. Y.