Mohamed Djimane et Laadjine Zououi ont été installés officiellement hier aux postes de nouveau président de la Cour de Blida et de procureur général auprès de la même Cour. La cérémonie d'installation était présidée par le Premier président de la Cour suprême, Slimane Boudia. La semaine dernière, un communiqué de la présidence de la République a annoncé un mouvement partiel au sein du corps de la magistrature et l'installation qui a eu lieu hier entre dans ce cadre. Et ce, conformément aux prérogatives qui sont conférées au chef de l'Etat par «les dispositions de l'article 78-7 de la Constitution et en vertu de l'article 49 de la loi organique portant statut de la magistrature». Ce nouveau mouvement partiel décidé par le président de la République touche la Cour suprême, le Conseil d'Etat, des présidents de Cours, des procureurs généraux près des Cours, des présidents des tribunaux administratifs et des commissaires d'Etat près les tribunaux administratifs, a précisé le même communiqué. On lit également dans le même écrit de la présidence de la République que «ce mouvement comporte des mutations, de nouvelles nominations et des fins de fonctions». Un autre mouvement partiel dans le corps de la magistrature a eu lieu durant le premier semestre de l'année en cours, pratiquement dans une discrétion totale. Il avait touché particulièrement la Cour d'Alger. Celui de ce deuxième semestre de la même année 2014, inauguré hier par l'installation du nouveau président de la Cour de Blida et du procureur général auprès de la même Cour, se distingue par la nomination d'un nombre plus important de femmes par rapport aux précédents changements. «Ce mouvement dans le corps de la magistrature est marqué par la nomination d'un plus grand nombre d'éléments féminins, soit sept femmes magistrates dont une procureur général», a affirmé le Premier président de la Cour suprême, Slimane Boudia. Par ailleurs, samedi dernier, le ministre de tutelle, Tayeb Louh, était à l'APN, invité par la commission des finances et du budget à la présentation d'un exposé sur le budget du secteur. Un communiqué de cette même commission indique que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a affirmé que son secteur «ambitionnait d'approfondir les réformes, conformément aux orientations du président de la République». Selon le ministre, «les affectations proposées au titre du budget de 2015 concernent la prise en charge d'une partie du plan d'action du gouvernement, adopté par le Parlement et élaboré en cinq volets». Ces volets, poursuit le communiqué de la commission de l'APN, portent sur «l'enrichissement du système législatif et son adaptation aux normes internationales, la promotion des ressources humaines, la réforme du système de formation, la modernisation de la Justice, la disponibilité des sièges devant abriter les différentes juridictions et la poursuite de la réforme du système pénitentiaire». Par ailleurs, rapporte la même commission, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a rappelé à ses membres l'importance de l'application de la certification électronique au niveau des Cours. Pour le moment, la chose sera faite à titre expérimental et cela concernera cinq Cours avant que le nouveau dispositif ne se généralise à toutes les autres Cours à travers le pays. Autre information importante, l'intention du département ministériel de «procéder au découpage judiciaire de la capitale et de doter les différentes cours de justice de salles supplémentaires pour un meilleur traitement des affaires des justiciables». Cela dans un objectif clair d'améliorer la mission du service public, mais aucune échéance n'est arrêtée pour le moment. K. M.