Synthèse de Badiaa Amarni La crise financière fait encore parler d'elle dans le monde. Les nouvelles ne sont pas du tout rassurantes tant les places et les marchés financiers sont en totale dégringolade. Les prévisions établies par des organismes internationaux pour l'année en cours ne sont pas encourageantes. En effet, aucune amélioration n'est en vue, des entreprises restent sinistrées. Le conglomérat américain General Electric, habituellement baromètre de Wall Street en raison de la diversité de ses activités, a averti que «l'année 2009 allait être extrêmement dure, après avoir déjà subi une contraction de 22% de ses résultats durant l'exercice 2008». Le fabricant allemand de composants électroniques Qimonda, l'un des derniers représentants du secteur en Europe, a déposé son bilan. Cette société employait, à la fin de l'année 2007, 13 500 personnes, dont 5 000 en Allemagne. Toujours dans ce pays, ThyssenKrupp, l'un des plus grands groupes sidérurgiques dont le nombre d'employés est estimé à environ 200 000, a annoncé qu'«il n'excluait pas des ajustements de personnel significatifs». Le groupe automobile Fiat, après des mois de turbulences, a aussi fait état «de nouvelles semaines de chômage technique en février et mars prochains». Le Royaume-Uni et l'Espagne ont enregistré vendredi dernier des chiffres plus préoccupants, notamment après la publication de statistiques affolantes sur la croissance en Asie. Ainsi, le Royaume-Uni est entré officiellement en récession au second semestre pour la première fois depuis 1991. Les chiffres rendus publics par l'Office des statistiques nationales (ONS) font état du fait que le produit intérieur brut (PIB) britannique a reculé au quatrième trimestre de 1,5% par rapport au troisième. La contraction du PIB fin 2008 est la plus forte depuis 1980. En Espagne, le chômage s'accentue. Son taux a augmenté de près de trois points en l'espace de trois mois seulement. Il touche, ainsi, 13,91% de la population active au quatrième trimestre 2008 avec une hausse de 609 100 chômeurs. En France, le moral des industriels est à son plus bas niveau historique en ce mois de janvier, ce qui ne diffère pas beaucoup du mois de décembre précédent. Aux Etats-Unis, le président Barack Obama tente de faire adopter un gigantesque plan de relance par le Congrès. «Nous faisons face à une crise économique peut-être sans précédent, à laquelle nous devons répondre, et répondre rapidement», avait-il dit. Il faut savoir que les places financières ont aussi enregistré un repli vendredi dernier. La Bourse de New York a lâché 0,56%, Paris 0,71% et Francfort 0,96%, tandis que Londres est resté stable. Les places financières asiatiques avaient montré la voie. La Bourse de Tokyo, plombée par les sombres prévisions financières de Sony, avait clos sur une baisse de 3,81% tandis que celle de Sydney avait plongé de 4,1%. Hong Kong et Shanghai avaient perdu respectivement 0,63% et 0,71%.