Photo : Riad Par Mekioussa Chekir La présence des femmes arabes en politique fait l'objet depuis hier d'une rencontre de deux jours au Conseil de la nation, organisée conjointement par le Parlement algérien et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en présence des parlementaires algériennes et étrangères, des ministres femmes au gouvernement…. Toutes les interventions ont été unanimes à relever la faible représentation des femmes au niveau des institutions politiques et plaidé pour la nécessité, voire la «priorité» de rectifier cette situation. Un constat maintes fois soulevé dans le monde arabe mais également dans les sociétés évoluées. C'est ce qu'a noté, dans sa prise de parole, le représentant de l'Union interparlementaire (UIP), Martin Chungong, qui a estimé que «la participation des femmes en politique fait partie des préoccupations d'une grande majorité de pays à travers le monde». Qualifiant de «modeste» le taux de 9% de la représentation féminine au sein des Parlements arabes, le représentant de l'UIP a ajouté : «Si cette situation constitue un important progrès au cours de ces dernières années, elle est loin d'être satisfaisante.» Pour lui, l'Algérie fait partie des pays ayant enregistré un pas dans ce domaine ; il se réjouit que, dans la récente adoption dans le cadre de la révision de la Constitution, l'un des amendements consacre une meilleure place à la femme algérienne dans la vie politique. Martin Chungong a, en outre, émis le vœu de voir les participants à ce forum adopter des stratégies et des pistes de réflexion pour la mise en œuvre de «moyens et de mécanismes concrets» à même de «promouvoir la participation des femmes en politique et atteindre les objectifs fixés par la nouvelle Constitution algérienne». La représentante du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie, Mme Ayshanie Medagangoda-Labé, a indiqué, pour sa part, que l'importance de l'égalité des droits entre hommes et femmes en politique et dans la vie publique est garantie par l'article 7 de la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et que l'Algérie a ratifiée en 1996. L'article 8 de cette même convention spécifie la participation des femmes aux travaux d'organisations internationales, a-t-elle rappelé. Cette dernière est aussi d'avis que l'Algérie a la volonté politique de garantir une meilleure représentation des femmes en politique. Elle en veut également pour preuve l'ajout de l'article 31 bis au texte fondamental du pays. Et de rappeler que l'appui de l'institution qu'elle représente au Parlement algérien dans ce domaine remonte à l'année 2000, un partenariat qui peut être érigé en exemple pour avoir déjà donné des résultats, a-t-elle ajouté. Selon Mme Fatma-Zohra Saï, chercheur à l'université d'Oran, les femmes qui activent dans la vie politique ont une triple responsabilité dans la mesure où elle travaille déjà dans un autre secteur et qu'elles font face à de contraignantes et éprouvantes tâches ménagères. Lors du débat qui a suivi la première séance de cette rencontre, des voix se sont exprimées pour la question des quotas au moment où d'autres s'y sont opposées.