Les grèves dans le secteur de l'éducation nationale reprennent de plus belle. Les intendants paralysent les services économiques depuis les premiers jours de la rentrée scolaire. Cela n'est pas sans causer de sérieux problèmes aux établissements menacés, désormais, de coupures d'eau et d'électricité pour cause du non paiement de factures. Aux intendants, des enseignants et autres employés des trois cycles (primaire, moyen et secondaire), affiliés à l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) emboîtent le pas, en guise de soutien, mais pas seulement. Ils ont observé une grève d'une journée. Cela s'est produit hier et a touché particulièrement les établissements du primaire des deux régions ouest et est du pays. Au centre, pas le moindre signe d'un mouvement contestataire. En fait, même pour les deux autres régions, le mouvement ne semble pas avoir attiré grand monde dans les différents corps, mais l'action est à prendre au sérieux pour les jours à venir. C'est juste un début, diront certains. L'organisation autonome prévoit de réunir son conseil national, début novembre prochain, pour statuer sur la suite à donner au mouvement. Contacté par téléphone, le porte-parole de l'Unpef, Sadek Dziri, cite une série de revendications non évoquées jusque-là. La première concerne les enseignants qui ont suivi une formation d'un à trois ans pour ouvrir droit à l'intégration dans les corps de professeur principal et professeur formateur. La réintégration ne leur a pas été accordée. Leur nombre est estimé à plus de 40 000. Le deuxième point concerne les enseignants des lycées techniques qui, eux aussi, se voient privés de cette intégration, alors qu'ils ont réussi le concours leur garantissant ce droit, l'année dernière. «Nous insistons pour l'intégration de ces enseignants dans les deux corps de professeur principal et celui de professeur formateur», déclare Sadek Dziri, au nom des grévistes. Autre revendication, la prime pédagogique des intendants. Selon le même interlocuteur, d'autres corps estiment être lésés dans leurs droits et comptent se joindre prochainement à la protestation. Il s'agit, entre autres, des censeurs, conseillers de l'orientation scolaire et professionnelle, conseillers de l'alimentation scolaire, etc. Le même responsable affirme qu'en plus du débrayage, des rassemblements devant les directions de l'éducation ont eu lieu dans les différentes wilayas du pays. «Nous constatons qu'il y a une forte volonté chez les concernés de poursuivre dans l'action protestation jusqu'à satisfaction des revendications», dit-il. K. M.