L'Union nationale des personnels de l'éducation et de formation (UNPEF) a tenu, hier, son rassemblement national. Un sit-in qui a vu la participation de l'ensemble des structures syndicales affiliées à l'Union : adjoints de l'éducation, les corps communs, ouvriers professionnels et agents de sécurité, directeurs et censeurs de lycées, intendants et économes, les enseignants et professeurs de l'enseignement fondamental et conseillers de l'orientation scolaire et professionnelle. Ils sont venus des quatre coins du pays. Un seul mot d'ordre : dénoncer « la politique de l'autruche pratiquée jusque-là par la tutelle » quant à la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Précision : les protestataires qui voulaient s'approcher du siège de l'annexe du ministère sis au Ruisseau, endroit prévu pour le rassemblement, ont été stoppés dans leur marche par les forces de l'ordre. Mais cela n'a en rien diminué de la volonté des contestataires qui ont tenu à tenir leur rassemblement. Des pancartes ont été brandies sur lesquelles on pouvait lire : « Oui aux lois qui préservent et protègent les acquis de tous les fonctionnaires ! », « Ensemble, tout est possible ! » ou autre « Ministère sans décision ! » Dans sa prise de parole, le président de l'Unpef, Sadek Dziri a souligné que le mouvement de protestation se poursuivra jusqu'à la satisfaction des revendications. Il a tenu à rappeler que les sit-in observés précédemment au niveau des 48 directions de l'éducation, étaient une réussite totale qui démontre de la prise de conscience des travailleurs quant à la précarité de leur situation. Il a insisté à ce que le statut particulier soit modifié tout en qualifiant d'« insulte » les récentes augmentations (10%) décidées au profit des corps commun. Sadek Dziri n'a pas omis d'appeler à l'intégration, sans condition aucune, des adjoints de l'éducation et le règlement définitif de la situation des professeurs de l'enseignement fondamental. Le président de l'Unpef a lancé un appel au président de la République pour mettre fin à cette situation de précarité qui frappe le corps enseignant et tous les travailleurs de l'éducation. Se disant déterminés à aller jusqu'au bout de leurs action de protestation, les protestataires ont souligné leur volonté de boycotter les examens de fin d'année. Ils soutiennent qu'ils n'ont nullement l'intention de prendre en otage les élèves, mais c'est le seul moyen pour faire entendre leur voix.