L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) menace de perturber la prochaine rentrée scolaire. L'annonce par le ministre de la tutelle de la signature, il y a deux semaines, par le gouvernement du projet du statut particulier des travailleurs de l'éducation est à l'origine de cette menace, a indiqué dans un communiqué Sadek Dziri, président de l'Unpef. Ce dernier s'est déclaré «surpris» par la déclaration du ministre qui avait parlé de la clôture de ce dossier. «Nous avons été surpris par cette sortie qui traduit le mépris de nos doléances.» L'Unpef qui avait critiqué les lacunes constatées dans ce projet de statut particulier avait demandé son ajournement. D'ailleurs, depuis l'amendement de ce statut en avril, des débrayages et des sit-in se sont multipliés devant le siège de la tutelle. Mécontente des modifications apportées et dénonçant les manques relevés, la corporation avait mené une grève d'une semaine, entamée le 29 avril, pour faire pression sur la tutelle. Cette action de protestation à laquelle avait appelé l'Unpef a été soutenue par d'autres corps dont les adjoints d'éducation, les intendants, les ouvriers professionnels qui veulent mettre la pression sur le département de Benbouzid afin qu'il réponde «favorablement» à leurs revendications. Pour M. Dziri, l'attitude de la tutelle prouve le non-engagement «sérieux» de la tutelle pour satisfaire leurs doléances qui remontent à plus de deux ans. «Elle a préféré clôturer» le dossier pour camoufler les anomalies contestées et faire croire à l'opinion publique que les revendications des travailleurs du secteur ont été satisfaites», s'est-il indigné. «Alors que ce n'est pas le cas», a-t-il précisé. Déplorant la situation des travailleurs, la corporation responsabilise le ministre qui a privé près de 80 000 enseignants du primaire et du moyen de leurs droits. Des droits liés à la classification, l'intégration, la promotion de cette catégorie qui se dit «lésée» par rapport aux autres travailleurs de l'éducation. A souligner que les revendications de cette catégorie de travailleurs s'articulent autour de l'intégration de tous les enseignants du primaire et du moyen sans condition, l'uniformisation du mécanisme d'intégration des corps d'enseignement, la régularisation de la situation des ingénieurs dans les cycles primaire et moyen et la promotion des adjoints d'éducation à la catégorie 10 ainsi qu'une promotion verticale des cycles.