Photo : Riad Par Ziad Abdelhadi L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) ont signé, chacun, hier au siège du ministère de l'Agriculture et du Développement rural un contrat de performance. Selon Rachid Benaïssa, ministre du secteur, qui se prononçait lors d'une conférence de presse organisée après sa longue intervention devant l'ensemble des cadres de son département, «les deux offices devront redoubler d'effort pour atteindre les objectifs inscrits dans leur contrat de performance». Ainsi, «l'OAIC devra d'ici l'horizon 2010 multiplier par quatre son volume de récolte de céréales auprès des agriculteurs, entre 5 et 6 millions de quintaux en 2008, pour atteindre au moins les 20 millions», a expliqué Benaïssa. «Un tel volume est réalisable à condition de faire intervenir l'ensemble des CCLS [Coopératives de céréales et de légumes sec] implantées sur tout le nord du pays, car ce sont les vis-à-vis directs des agriculteurs versés dans la culture des céréales», a-t-il ajouté. Il rappellera que les prix à l'achat par l'OAIC auprès des agriculteurs, qui sont en rapport avec les cours mondiaux quand ils étaient élevés, seront maintenus malgré la chute des cours des céréales. «Le maintien de cette mesure vise avant tout à continuer à encourager nos céréaliers à produire plus», a-t-il soutenu. En ce qui concerne l'ONIL, c'est à peu près la même exigence qui est inscrite dans son contrat de performance. «L'office devra faire passer sa récolte de lait cru de 150 millions de litres en 2008 à 400 millions à l'horizon 2014», dira le ministre. Un objectif qui reste réalisable dans le sens où «des conventions encourageant la production de lait cru ont été passées entre le ministère et les acteurs à l'amont [éleveurs et récolteurs». A propos des contrats de performance signés par les 48 wilayas et des résultas attendus à travers ce nouveau dispositif qui concerne aussi bien l'économie agricole que le renouveau rural, le ministre a indiqué aux représentants des médias : «Nous visons un taux de croissance annuel moyen de la production nationale agricole d'environ 8%. Un tel taux de croissance peut être atteint par la mise en œuvre rigoureuse des contrats de performance.» «Les contrats de performance ne sont ni plus ni moins qu'un moyen de mobilisation dans le milieu des agriculteurs et des parties concernées», a-t-il souligné. «Les contrats de performance connaîtront des contrôles d'évaluation tous les trimestres et à deux niveaux : à l'Assemblée populaire de wilaya (APW) et au ministère de l'Agriculture. Il s'agira de suivre, d'évaluer et de contrôler les contrats de performance», a encore expliqué Benaïssa, en précisant que «l'outil de contrôle que nous allons mettre en place sera adapté à la nouvelle donne, celle d'atteindre des résultats probants. Autre indication donnée par le ministre : «Nous allons créer des filières à même de renforcer la production. Bien plus, mettre en place un système de fédération des productions qui permettra de lever les entraves que rencontrent les agriculteurs.» Au sujet du renouveau rural, il avancera : «Au total, 12 000 projets sont inscrits et concerneront 7 millions de personnes.» Soulignons qu'à l'issue de la réunion des cadres du secteur le ministre a donné rendez-vous dans trois mois pour une première évaluation des contrats de performance des wilayas.