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Les associations sauvent des programmes officiels rebattus
Une soupape pour truffer l'absence d'originalité
Publié dans La Tribune le 30 - 10 - 2014


Nasser Hannachi
Le rapport entre cercles officiels de la culture et amateurs ou professionnels est manœuvré par la nature des œuvres et expressions. La tutelle se dit
disposée à encourager les projets innovants. Mais il faut qu'ils cadrent avec les programmes officiels pour qu'ils puissent bénéficier des subventions. Pour le reste, c'est à dire tout ce qui est original dérogeant à la règle, c'est la débrouille !
Pourtant, tout essor culturel est généré par l'implication et la mobilisation de tous les acteurs et intervenants, y compris évidemment les associations et autres personnes, quel que soit leur statut social, l'important est qu'elles soient représentatives d'un art. La direction de la culture et l'office culturel communal ne peuvent assurer une omniprésence de l'activité
culturelle sans le concours des «faiseurs» de la culture au niveau local,
particulièrement ceux en retrait des centres et institutions publics. Sinon, la panoplie artistico-culturelle s'apparenterait à une ritournelle sans attrait ni impact. Et c'est une nécessité impérieuse pour pérenniser l'activité culturelle. Grâce aux amateurs et férus des arts, toutes disciplines confondues, on peut étoffer les programmes. Car se référer à des dates marquantes de
l'histoire ou des évènements liés à des témoignages culturels finit souvent par les fragiliser faute d'un renouvellement de concepts et de projection à long terme. Le malaise dans la confection des programmes officiels surgit à chaque occasion. Et pour cause certaines idées, pourtant surannées et en inadéquation avec la donne du siècle, cadrent et régulent l'essence de ce champ vaste, comme un océan, qu'est la culture. D'où des échecs récurrents dans pas mal de manifestations didactiques ou artistiques.
À Constantine le recours aux associations demeure la seule alternative pour embellir, voire pour truffer le manque d'imagination chez certains «animateurs». Encore que ces associations doivent s'inscrire dans un ordre préétabli pour ne pas déroger à la règle institutionnelle. La limite est imposante : les concepteurs
sont les bienvenus pour participer à la conformation des activités culturelles, à condition que leurs projets soient calqués sur les grands contours des aspirations de la tutelle. N'est-ce pas là une atteinte à la liberté de l'art et de l'artiste ? Plusieurs associations sont actives à Constantine. Les plus perceptibles sont celles agissant comme avant-gardistes du patrimoine musical, donc ce sont les plus convoitées pour animer les scènes. Une simple nuance est souvent livrée par les cercles de réflexions au niveau des organismes
culturels aux budgets vertigineux. Ce qui laisse la voie libre aux grilles
traditionnelles, des «récidives» annuelles, pour le même faible impact dans les divers espaces de production.
«C'est clair en tant que responsables de la culture, nous nous plions aux exigences de la centrale en matière de confection des projets. Il y a une ligne de conduite précise à respecter», nous confie un cadre
travaillant dans un organisme culturel. Et d'ajouter : «Cela n'empêche pas les
directeurs de wilayas de solliciter les acteurs intéressants parmi les associations ou carrément des amateurs indépendants, dont des esquisses sont intéressantes et innovantes.» Pour l'heure, les essais
relevant des initiatives libres trouvent leur soutien dans la disponibilité de quelques espaces, dégagés par les gestionnaires, pour permettre une bonne diffusion au large public. Pour le sponsoring et autres formes de mécénats culturels, cela dépend beaucoup plus de la nature et de la
qualité des projets façonnés. Le ministère encourage des projets qui reflètent un
professionnalisme marqué d'inventivité. «Chaque année, on accorde une assistance financière aux projets culturels adoptés, après étude», affirme une source de la direction de la culture de Constantine.
En réalité, le fossé est grand entre amateurs et organismes officiels, dès lors que ces derniers prisent la primauté et usent parfois de récupération pour faire valoir leur statut de «leadership» culturel sur la scène voisine. Par ailleurs, il est question de revoir la stratégie dans les composantes des commissariats chargés des festivals institutionnalisés. Certaines gorges profondes remettent en cause la disparité qui y règne. «Les directeurs de la culture doivent intégrer des collaborateurs et amateurs assez aguerris pour un meilleur évènementiel reflétant l'universalisme», ont-elles suggéré. Et d'ajouter : «Une direction de la culture doit se pencher sur ses prérogatives
initiales arrêtées par les clauses ministérielles. Chapeauter un commissariat d'un quelconque festival est une charge de trop pour la tutelle régionale, qui a d'autres missions à accomplir dans le faisceau
traditionnel de promotion de la culture.» D'un autre point de vue des observateurs mettent en relief un basique terreau :
un festival institutionnalisé de surcroit «spécialisé», doit recourir à des
animateurs, des organisateurs et des professionnels se trouvant dans le milieu naturel c'est-à-dire, celui où l'expression est à son comble. Et l'administration y contribue sans prédominance, car après tout il s'agit d'une expression et non d'un plat rigide... C'est un coloris qui affecte souvent les festivals subventionnés à hauteur de milliards, mais pour la plupart restant sans grande audience. Plus loin il est même suggéré que des commissariats doivent être régis par des cercles trempés dans le domaine approprié avec -une
supervision de tutelle-. C'est le meilleur choix, admet-on, pour ranimer une scène culturelle et artistique qui consomme... les dinars sans amortir les charges.
N. H.


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