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Histoire d'un désintérêt
Les jeunes et l'histoire du Premier Novembre 1954
Publié dans La Tribune le 01 - 11 - 2014

Au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, chaque enfant voulait avoir sa place dans le premier rang pour entonner «Qassaman», devant les monuments aux morts, érigés dans chaque village et ville du pays. L'hommage rendu aux Martyrs d'une guerre qui a mis fin à 132 ans de colonisation était l'affaire de tous et non pas seulement de ceux qui ont survécu à l'enfer colonial dans les maquis. Depuis, au fil des ans, ces monuments aux morts, ces hauts lieux de gloire ne sont qu'un vague souvenir des nouvelles générations qui retiennent de l'histoire quelques dates et des noms dont elles méconnaissent le contenu. Faut-il les blâmer pour ça ? Une autre erreur à ne pas faire par tous les acteurs politiques, pédagogiques et institutionnels qui doivent changer notre manière d'aborder l'histoire de notre pays dans son ensemble. À commencer par ne plus se servir de la guerre d'Algérie comme un fond de commerce pour asseoir son pouvoir et justifier tous les abus qui ont poussé les Algériens à se désintéresser de leur propre histoire. Mais il y a un pan de notre mémoire qui se transmet à travers une école où l'apprentissage de l'histoire se fait à coup d'interminables séances de dictée. Longtemps reléguée au rang de matière secondaire pour les lycéens inscrits dans les filières scientifiques et techniques, l'histoire, tout comme la géographie, a été considérée par les élèves comme une corvée plutôt qu'une clé pour la maîtrise de notre destin en tant que nation naissante. Que faudrait-il faire pour que la transmission du patrimoine historique qui constitue un des éléments constructifs de toute nation ? Pour que des évènements historiques n'aient plus ce parfum d'oubli que nous observons aujourd'hui à travers le pays, les hommes et les femmes de la famille éducative seront mieux inspirés à penser à une autre vision de transmission de l'histoire de l'Algérie. Le pays regorge d'un patrimoine matériel et humain inestimable que l'école peut faire revivre en offrant aux élèves d'aborder l'histoire sur le terrain, en support à ce qui est enseigné en classe. Tout comme il est inconcevable d'enseigner l'informatique sans disposer d'un ordinateur, il est inadmissible de reprocher à nos enfants de méconnaître l'histoire de leur pays si on ne leur offre pas l'occasion de comprendre le pourquoi de ces stèles de marbre sur lesquels sont inscrits des noms de centaines de milliers d'anonymes qui ont donné leur vie pour que cette Algérie devienne indépendante. Les sorties pédagogiques permettent à nos enfants d'appréhender l'histoire du pays autrement qu'avec ce regard d'un élève contraint à suivre son cours pour avoir une bonne note en fin d'année. Le pays est un musée à ciel ouvert où les enseignants peuvent se transformer en conteurs l'espace d'une journée de visite pédagogique. L'université algérienne a produit des licenciés en histoire qui peuvent avoir un autre parcours que celui d'un professeur de lycée ou de collège où ils passeront toute une carrière à ressasser les mêmes cours et à travailler sur des manuels dépassés. Les politiques ont aussi un rôle à jouer dans la réhabilitation des symboles du 1er Novembre et de tous ceux qui ont bâti notre histoire depuis des millénaires. C'est au prix d'un laborieux travail que nous pourrions déterrer nos symboles de l'oubli. Mais pour le moment peu de choses ont été faites, car il était plus facile de se montrer scandalisé devant un jeune adolescent algérien, plutôt fasciné par l'histoire de la conquête des Amériques par Christophe Colomb que par le sacrifice des ses aïeux, qui ont donné leur vie pour libérer cette immense Algérie.
L. M.

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