Nasser Hannachi Le wali de Annaba, Mohamed Mounib Sandid, décédé mardi dernier à Paris (France) dans un hôpital privé, l'Institut mutualiste Montsouris (IMM), où il avait été transféré le 27 novembre dernier, en raison d'un malaise cardiaque, a été inhumé, jeudi dernier, au cimetière de Constantine, après l'accomplissement de la prière du mort à la grande mosquée Emir-Abdelkader. Outre les autorités locales de Constantine et de la wilaya de Annaba, étaient également présents aux obsèques, Tayeb Belaïz, Mohamed El Ghazi, Abdelkader Kadi et Noureddine Bedoui, respectivement ministres de l'Intérieur et des Collectivités locales, du Travail et de la Sécurité sociale, des Travaux publics, et de la Formation et de l'Enseignement professionnels, en plus d'une foule nombreuse constituée de voisins et de proches, ainsi que de hauts fonctionnaires de l'Etat. Dans l'oraison funèbre, on évoquera le parcours du défunt et son engagement pour l'Algérie. Le ministre de l'Intérieur, qui s'est rendu au domicile du défunt pour présenter ses condoléances à sa famille, n'a pas manqué de mettre en relief, après l'enterrement, «l'intégrité exemplaire du disparu». «C'est triste et douloureux de vivre cette disparition, malheureusement on ne peut rien devant la volonté de Dieu», ajoutera-t-il. Pour sa part, M. Bedoui a exprimé à la Tribune les compétences «académiques» de M. Sandid. «C'était un bel exemple pour moi notamment dans mon parcours professionnel. J'ai appris beaucoup de lui dans les années quatre-vingt lorsqu'il était à Bab El Oued à Alger. Aujourd'hui, comme le pensent tous les cadres qui l'ont connu, je dirai qu'on a perdu une école et un bon gestionnaire Algérien.» Quant à Mohamed El Ghazi, il nous confiera brièvement : «C'est tragique ! On a perdu un cadre compétent plein d'énergie.» «Nous venons de la région d'El Oued pour assister à l'inhumation. C'est un devoir», nous chuchotera un groupe familial. «Il évoquait la compétence par excellence. Une bonne école qui s'éteint, mais qui a servi honorablement le pays», nous confie une personne proche de feu Sandid. «La ville où il travaillait ne lui était pas de tout repos. Tant de pressions fusaient de tous bords. Il a trop encaissé les maux de la wilaya. Il a fait son devoir avec abnégation», ajoutera notre interlocuteur. La dépouille mortelle du chef de l'exécutif était parvenue à Constantine aux premières heures de la journée de jeudi dernier à bord d'un avion spécial en provenance d'Alger et a été conduite à la demeure familiale sise à la rue Kadour Boumeddous. Mohamed Mounib Sandid était âgé de 61 ans. Diplômé de l'école nationale d'administration (ENA), il avait occupé les fonctions de wali à Béchar, Khenchela et El Oued avant d'être nommé à la tête de la wilaya de Annaba en 2013. Il laisse derrière lui une veuve et quatre enfants. N. H.