Une perte de 16,67 dollars a été enregistrée en décembre concernant le Sahara Blend, le brut de référence algérien. Le prix a reculé pour atteindre 62,93 dollars, contre 79,60 dollars en octobre dernier. Ce sont là les chiffres rendus publics jeudi à Vienne par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), précisant que le prix moyen du Sahara Blend en 2014 s'affichait également en baisse à 99,68 dollars, contre 109,38 dollars en 2013. L'Opep précise dans son rapport mensuel que le prix du Sahara Blend est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, coté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques, appréciées par les raffineurs et qui peut osciller entre 40 cents et quatre dollars. Le pétrole algérien très prisé de par le monde a subi une perte record en décembre dernier au même titre que le Bonny Light nigérian, le Girassol Angolais et Es Sider, le brut de référence libyen. Ces quatre bruts ont perdu environ 49 dollars depuis le début de la chute libre des cours de pétrole en juin 2014, précise encore l'organisation. Le rapport de cette dernière relève aussi une baisse légère de la production de l'Algérie en décembre dernier, à 1,173 million de barils/jour contre 1,190 million de barils/jour en novembre, reculant de 17 000 barils/jour. À retenir que la production annuelle de l'Algérie en 2014, a connu un léger recul, à 1,192 million de barils/jour contre 1,203 million de barils/jour en 2013. De façon globale, les prix moyens des 12 bruts composant le panier Opep ont reculé en décembre de 16,11 dollars à 59,46 dollars, soit la plus importante baisse enregistrée depuis mai 2009. Ils ont pâti de la surabondance de l'offre sur les marchés qui a avoisiné les deux millions de barils par jour en 2014. L'offre du brut sur le marché est restée en hausse durant l'année écoulée, tirée notamment par les Etats-Unis et la Russie, malgré la baisse de la production en provenance de la Libye, relève l'Opep. Il faut savoir aussi que l'appréciation du dollar a contribué en outre à maintenir une tendance baissière sur le cours. Hier encore, les prix du pétrole se maintenaient à la hausse en cours d'échanges européens en dépit des fondamentaux baissiers, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estimant que la chute actuelle des prix n'est pas suffisante pour relancer la consommation du brut. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 49,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,41 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchang (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février gagnait 1,09 dollar à 47,34 dollars. «Les cours des contrats à terme du WTI et du Brent ont continué de grimper (vendredi), mais la hausse ne s'appuie sur aucun fondamental, même si l'AIE a réduit ses estimations de la production des pays hors-Opep et a dit qu'un rééquilibrage des marchés pourrait se faire dans la deuxième moitié de l'année», soulignait Anthony Cheung, analyste chez Ransquawk. Jeudi, les cours du pétrole repartaient à la baisse en Asie, pénalisés par la hausse des stocks américains dans un marché déjà marqué par une offre surabondante, après avoir profité d'un fort rebond technique la veille à Londres et New York. Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février perdait 37 cents à 48,11 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédait 56 cents à 48,13 dollars. Les cours de l'or noir étaient minés par les chiffres publiés mercredi sur l'état des réserves aux Etats-Unis. B. A./APS