En maintenant l'appel à la grève pour aujourd'hui et demain, la Coordination des syndicats de l'éducation (CSE), en dépit des assurances données par la ministre de l'Education concernant la satisfaction de la majorité des revendications soulevées, va tenter de bloquer l'ensemble des établissements scolaires pour se faire entendre. La CSE demande une révision des statuts des différents corps de l'éducation nationale dans un souci d'«équité et de justice» en matière de classement, de promotion, de réintégration et de postes nouvellement créés. La CSE regroupe sept syndicats. Il s'agit du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), du Conseil national élargi des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), des Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) et du Conseil des lycées d'Alger (CLA). Les membres de la CSE ont indiqué que «le ministère sera seul responsable des répercussions de ce mouvement de protestation». Ils ont qualifié «d'ambiguës» les réponses de la ministre au sujet des revendications urgentes exprimées, ne fixant aucun délai pour la satisfaction de leurs revendications. Ils ont également relevé «l'absence de procès verbaux officiels entre les deux parties». La CSE a également dénoncé ce qu'elle a appelé «les tentatives désespérées du ministère de tromper l'opinion publique». L'instance syndicale a, par ailleurs, dénoncé «les critiques faites par le ministère à l'encontre des syndicats de l'éducation et la tentative de ternir leur image, les accusant d'œuvrer à réaliser des acquis purement syndicaux». «La révision des statuts des travailleurs de l'éducation ne doit pas se faire sous pression ou dans la précipitation», avait indiqué plus tôt dans la journée la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, soulignant que la stabilité du secteur était une priorité majeure. Cela fait dix années que le secteur de l'éducation nationale est secoué par des grèves parfois très longues. Une génération entière n'aura pas connu une scolarité complète en raison de la redondance des grèves autour des mêmes revendications. Le second trimestre est souvent celui où les grèves des enseignants se multiplient. Suite à cela, les candidats au baccalauréat se mettent également en grève. Ils exigent que les sujets d'examen ne portent que sur le programme réellement donné. Ces différentes actions mènent à des situations ubuesques, qui poussent les professeurs d'université à demander à leurs étudiants de prendre des cours particuliers pour achever leurs programmes avant de suivre les enseignements de l'université. A. E. La rentrée scolaire 2015-2016 fixée au 6 septembre 2015 La date de la rentrée scolaire 2015-2016 a été fixée pour le 6 septembre 2015, a annoncé la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, indiquant que le nombre d'élèves attendu est de 8 581 370 élèves. S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée aux mesures prises pour assurer le bon déroulement de la prochaine rentrée scolaire, Mme Benghebrit a affirmé sa détermination à «améliorer la réforme du système éducatif national lancée en 2003, à réviser ses effets pervers et à renforcer ses acquis». La reprise du travail pour le personnel administratif est prévue pour le 25 août et celle des enseignants pour le 1er septembre, la ministre a relevé quatre principales stratégies sur lesquelles sera axée la prochaine année scolaire. Elle a mis l'accent sur l'importance de la rationalisation de l'usage du temps consacré aux cours, précisant que toutes les mesures seront prises pour assurer au moins 32 semaines de cours pendant l'année. A. E.