A. Lemili En faisant l'annonce la veille de la tenue d'une conférence de presse dans laquelle seront communiqués les détails du programme de l'année de la culture arabe, le directeur de l'Office national pour la culture et l'information (Onci), Lakhdar Bentorki, a un peu floué son monde dans la mesure où, en fait, la teneur exacte de la rencontre qu'il a voulue face à la presse locale était bien loin de la réalité. En fait, M. Bentorki a laissé la nette impression de répondre, non sans une certaine panique, mais également irritation, aux informations parues dans les journaux et faisant état d'une gabegie financière annoncée dans l'organisation des activités programmées pour l'ouverture notamment, le coût pharamineux du spectacle pyrotechnique, des cachets d'indues personnes, de dépenses irraisonnables bien avant le démarrage de l'évènement, bref tout ce qui n'arrête pas d'alimenter, à tort ou à raison, l'opinion publique. C'est d'ailleurs cette opinion publique qui inquiète le directeur de l'Onci et qui n'hésite pas à le dire et jusqu'à demander réparation aux représentants des médias sur le colportage d'informations erronées, précisant en ce qui concerne l'établissement qu'il représente que celui-ci n'a le poids que celui des autres départements de la manifestation et de fait n'a aucun monopole sur le reste. «La préparation et l'ouverture de l'année, la prise en charge des délégations, le déroulement des semaines culturelles et leur rayonnement sur l'ensemble des wilayas du pays nous incombent et nous nous évertuons à le faire. Contrairement à tout ce qui a été dit, à ce jour nous n'avons pas dépensé un sou», dira-t-il. M. Bentorki, annoncera à ce sujet que partiellement l'ouverture de la manifestation se fera avec le concours logistique et même financier de l'armée nationale populaire. La sortie médiatique a étonné plus d'un parmi les confrères et est même venue alimenter encore une fois rumeurs et spéculations selon lesquelles il y aurait une forme de panique à bord du staff organisationnel comme sont évoqués des tiraillements entre le directeur de l'Onci et le commissaire général, lequel arrivé en retard, s'est installé à côté de M. Bentorki affichant néanmoins un air plutôt goguenard au fur et à mesure que celui-ci discourait. L'ambiance dans la salle des délibérations de l'APW virait parfois au pathétique quand le directeur de l'Onci, agacé par les journalistes et plus particulièrement par les questions relatives au coût d'une activité, du cachet d'un artiste, d'une troupe, clamait à qui voulait le croire qu'il était croyant-pratiquant, laissant entendre que son rapport à l'argent relevait stricto sensu de l'ascétisme. A. L.