Les éléments constitutifs du Salaire national minimum garanti (Snmg) ont été publiés au Journal officiel. La victoire de l'Union générale des travailleurs algériens n'est pas totale même si les fiches de paye des salariés en seront modifiées. En effet, le gouvernement a décidé que le calcul du Snmg ne peut prendre en compte les primes et indemnités liées «aux remboursements de frais engagés par le travailleur, à l'expérience professionnelle ou toute indemnité rémunérant l'ancienneté». Tout comme le Snmg ne prend pas en compte l'organisation du travail concernant le travail posté, le service permanent et les heures supplémentaires ni les primes liées aux conditions d'isolement, au rendement, à l'intéressement ou à la participation aux résultats ayant un caractère individuel ou collectif. Ainsi, le Snmg comprend «le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature». Cette mesure aura un effet rétroactif à compter du premier janvier. A la veille de la tripartite qui a été sanctionnée par la décision de l'abrogation de l'article 87 bis, Abdelmadjid Sidi Saïd avait estimé que la nouvelle mouture du Snmg va occasionner «une augmentation conséquente de tous les salaires». «L'élément important est que les basses couches salariales verront leurs salaires presque multipliés par deux», a promis Sidi Saïd. Pour sa part, Achour Telli, le chargé des conflits sociaux à l'Ugta avait affirmé que «les premiers concernés seront les travailleurs classés dans les catégories 1 à 7 et dont le revenu n'atteint pas les 18 000 DA avec le nouveau Snmg». Les salaires des autres catégories ne seront pas en reste. Ils seront, également, augmentés en fonction «des capacités financières des entreprises», indique M.Telli. Avec cette nouvelle mouture du Snmg, les travailleurs verront leurs salaires augmentés mais pas dans les propensions espérées. A. E.